lundi, janvier 31, 2011

A serious man

Dimanche soir, j'ai reçu ma cousine, son chum et ma soeur pour souper. On a mangé copieusement et dilaté notre rate convenablement. Après cette belle soirée, je me suis assise sur mon lit pour visionner A serious man (2008) des frères Coen. Je dois avoué que je n'avais aucune idée à quoi m'attendre, à part à leurs habituelles histoires où le cynisme rencontre le pathétisme sans côtoyer la pitié. 

En 1967, Larry Gopnik, enseignant de mathématique, voit sa vie basculer. Sa femme le quitte pour un "dude" nommé Sy Aberman qu'il connaît relativement bien me semble-t-il, en plus de son fils qui a des troubles à son école hébraïque, de sa fille qui lui vole de l'argent pour se refaire le nez, de son frère sans emploi qui occupe son divan, sans oublier les attaques du père d'un étudiant coréen qui désire obtenir la note de passage en tentant de le soudoyer... 

Le film débute avec une scène très étrange. Je ne suis pas sûre d'avoir suivie l'idée derrière cette scène d'époque quasi-cromagnon. On parle une langue que je ne peux même pas définir (avec un peu de recherche oui, mais j'en doute la pertinence de toute façon). Je n'ai d'ailleurs même pas compris ce qui se passait. Est-ce que cette scène serait révélatrice de quelque chose par rapport à ce film ? Aucune idée, je ne le sais pas.

Le cas de Larry Gopnik est bien triste. Il semble n'avoir absolument aucun contrôle sur sa vie. Il ne semble même pas conscient de ce qu'est le bien et le mal. Il tente d'arriver à une conclusion en rencontrant les rabbins de sa ville, mais en vain... Il semble que tout empire et que rien ne s'ajuste parallèlement à tous ses évènements. 

Quelques plans obliques nous amènent dans un univers déformé. Ces plans que l'on associe aux moments où il y a consommation de marijuana. C'est là, il me semble, qu'il y a eu le plus de cohérence et le plus de clarté. Les personnages découvrent revoient leur quotidien morose avec enfin un peu plus d'originalité.

Le premier rabin que Gopnik va rencontré lui propose, pour tout conseil, d'adopter une nouvelle vision des choses. Peut-être que la marijuana est la réponse ? De toute façon, dans l'univers des frères Coen, le seul moyen de s'en sortir est de ... non, en fait, en général, il n'y a aucun moyen de s'en sortir. Il propose un univers de fatalités d'une drôlerie peu commune. 

La fin du film ne nous laisse sur un impression que tout va empirer. En fait, c'est toujours ce sentiment que j'ai en général au visionnement de leur film : The Big Lebowski, No country for old men, Burn after reading... 


Des récits et des personnages dans des situations originales, certes, il faut leur accorder que ce n'est pas l'originalité qui manque. Toutefois, il me semble qu'ils ne racontent pas dans A serious man, une histoire véritable. Disons plutôt qu'il s'agit d'un portrait d'un homme qui croit être placé dans la vie, et qui se rend enfin compte que rien ne va. Cette vie qu'il vit n'est pas réellement agréable, ni normal. Parfois dans la vie, on est peut-être trop pressé à être sérieux et à vouloir gagner honnêtement sa vie. Il ne faut pas oublier qu'on est souvent précipité un peu malgré nous dans le cercle vicieux de la vie. Cette vie, son contexte, son époque, ses habitudes qui nous amène à commettre des actes inhabituels pour une raison quelconque. 

Bref, ce film est un drôle de mystère pour moi en fait. Je n'ai pas éprouvé de plaisirs particuliers à son visionnement, mais j'avoue avoir été piqué par une curiosité à l'égard du sort du pauvre Gopnik. Toutefois, dommage, on en saura pas vraiment davantage qu'au départ...

Je donne 6/10 à beurre de peanut cascher. 

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