mardi, janvier 25, 2011

The Italian Job

Julie m'a prêté un film qu'elle adore écouter "de façon un peu coupable" dit-elle. Oui, car il s'agit bel et bien d'un film typiquement Hollywoodien, l'un de ceux qui s'insère parfaitement dans le mécano. Qu'est-ce que le mécano ? Il s'agit d'un grille formelle où sont définis des étapes du récit, à un moment donné, qui correspond de façon général au film que l'on qualifie d'hollywoodien. Si cela ne vous dit rien, voilà une introduction au beau monde de la cinématographie industrielle et standardisée. The italian job est un film de 2004, dont je me fou éperdument du réalisateur.

En Italie, une troupe de voleurs spécialisées volent une tonne d'Or. La journée même, un coup le plan accomplie, l'un d'entre eux se retourne de bord. Il vole tout l'or et tue le leader de la troupe de voleurs. Un ans plus tard, la troupe s'associe à la fille du leader mort, Stella, pour récupérer leur due. 
En ordre, de gauche à droite : Charlie, Stella et Handsome Rob. 

Il existe dans le mécano trois champs pour classer les personnages et leur rôle dans le récit : l'ordre, la médiation et le désordre. Dans le cas présent, celui de The italian job, le cas est particulier, puisque les personnages sont "mauvais" (ils volent des gens). Mais cela reste encore relatif, puisqu'ils volent à des gens pas propre non plus. Disons que la troupe se situe dans l'Ordre, et que le conflictueur, celui du champ du désordre, est le traitre qui se nomme Steve.  Le médiateur, du champ de la médiation, est ici la même troupe du champ de l'ordre, mais on peut également soutenir qu'il s'agit du la fille, Stella, puisqu'elle s'ajoute à eux pour arriver à venger son père mort. Elle est donc celle qui permet à l'ordre de régner à nouveau après avoir vaincu le conflictueur (steven).

Il existe 4 genres holywoodiens : héroïque, pathétique (associé le plus souvent au film d'horreur), comédique et tragédique.  Ici, il s'agit du genre héroïque, puisque le médiateur (Stella) est récompensé par la vengeance accomplie.

Le film débute d'ordinaire par un "bloc d'introduction" dans lequel on expose la situation initiale. Il s'agit le plus souvent de présenter l'ordre dans son état normal, avant que le conflictueur vienne y semer la pagaille. Dans le cas présent, Steven vient briser le pacte de confrérie et de partage en trompant toute la troupe, et en tuant le leader initial, figure paternel, John. Ici, tout le sens du mot italien dans le titre prend son sens. L'EPTA WASP est remplacé par l'éthique italienne : celle où la famille (la troupe de pieurs en est une) prévaut, et la confiance également.
Viens ensuite le Noeud, on rencontre le médiateur. C'est alors qu'on nous présente Stella, femme manuelle, blonde aux yeux bleus, qui travaille comme experte dans l'ouverture de coffre-fort. Elle est incité à participer à la vengeance de son père, après hésitation, elle accepte. Du coup, voilà le déplacement géographique. Ils se déplacent dans un lieu (ou des lieux ici) qui leur sert de bureau de rencontre.
On nous sert des épisodes retardateurs. Il s'agit généralement d'évènements peu important qui servent d'actions supplémentaires en attendant le point médian.
Le point médian dans The italian job est lors du rendez-vous galant de Steven et Stella (il ignore alors qui elle est). Le reste de la troupe doit en profiter pour s'infiltrer chez lui, mais la maison est occupée par un gigantesque party. Ils arrivent au bon moment sur les lieux du rendez-vous, puisque Steven ne tarde pas à se rendre compte de qui elle est. Steven découvre qu'ils en ont après lui et c'est là que la vraie action commence.
Les épisodes accélérateurs du même coup s'entament. Les choses vont très vites, leur plan se modifie super ultra rapidement tout  comme ils se déroulent rapidement. C'est la course folle, des mini coopers qui roulent à pleine vitesse, s'infiltrant dans le réseau sous-terrain du métro... Bref, un affaire pas possible.

Le dénouement est le ralentissement soudain des évènements, comme un léger blocage. Dans notre sujet, c'est lorsque Steven réussit à les suivre (après qu'ils aient miraculeusement réussis à récupérer des tonnes d'or). Steven se fait prendre par surprise par d'autres personnages important dont il avait tuer le cousin quelque part dans les épisodes retardateurs (encore une affaire de famille, ce gars n'a donc pas de valeur !?). Ils partent avec lui, assurant de lui réserver un sort misérable. Tout le monde est ravie.

On arrive enfin à la situation finale. C'est là que tout le monde est heureux et riche. Chacun de leur côté, ils mènent une vie prospère et heureuse. L'ordre est revenu dans le monde ! Magie !

Maintenant que l'analyse en fonction du mécano est faite, reste à savoir s'il fait l'apologie ou la critique de l'idéologie américaine. Il n'y a ici, ni un ni l'autre. Étrangement, même s'il comporte tous les aspects du film holywoodien, The italian job parle surtout de la famille et d'une certaine éthique et de respect : ce qui n'est certainement pas uniquement propre aux américains.

Je ne sais pas quoi dire de plus, sinon que ce film n'a d'autre finalité que d'être ce qu'il est : un divertissement.

Je donne 5/10 à cette dinde de Thanksgiving.

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