mercredi, janvier 26, 2011

The King's Speech

Les finalistes pour les Oscars sont sortie ! Pas étonnant de retrouver parmi ceux-ci le film The King's Speech (2010) qui est en lice pour : Best motion picture of the year, Best achievement in directing (pour Tom Hooper), Best performance by an actor in a leading role (pour Colin Firth),  Best performance by an actor in a supporting role (pour Geoffrey Rush), Best performance by an actress in a supporting role (pour Helena Bonham Carter), et j'en passe... Gagnera-t-il dans l'une des nombreuses catégories ? Je lui souhaite, mais je ne peux malheureusement pas comparer avec les autres car, oui, il y en a que je n'ai pas visionné... pas encore.

L'histoire débute dans les années 20, alors que la radio fait son entrée dans le monde des communications, bouleversant les habitudes et les traditions. Bertie, l'un des fils du Roi, doit combattre son problème de bégaiement pour arriver à communiquer la tête haute à son peuple éventuel. Il va alors à la rencontre de Lionel Logue, spécialiste en orthophonie, grâce  à la précieuse aide de sa femme, la future Reine Élizabeth. 


En ordre, Élizabeth, Bertie et Logue lors d'un entraînement.



Les films à caractère historique sont toujours des films de défi. Il faut des tonnes et des tonnes de recherches pour arriver à accomplir un travail se rapprochant le plus possible de la perfection. Sur tous les niveaux, il faut faire en sorte de ne pas voir apparaître un anachronisme (ce qui est toutefois quasiment inévitable, et de plus en plus que le temps avance) Toutefois, le travail ici est magnifique. On se rappelle une époque dont le style nous rattrape, nous, notre mode et notre marché du vêtement. Les lieux sont magnifiques et évocateurs. Seul les idéologies sont arriérées. "God save the king" ou "God save the Queen", bref, aujourd'hui on ne parle plus dans de tel terme. Le mot "loyaliste" sonne étrangement... Tout cela fait partie de l'époque, qu'on aime ou pas. 

Les gros plans n'étaient jamais trop près. Les plans n'en disaient jamais trop ou pas assez. J'ai beaucoup aimé le contraste entre les très gros plans et les plans d'ensemble. On passe d'un regard soucieux à la grandeur d'un palais. On passe d'une expression à de l'architecture. On passe d'un individu à l'évocation d'un peuple. La beauté visuelle est bien sure en grosse majorité du à cette architecture unique, mais soulignons aussi le beau travail pour la maison de Logue, donc également son bureau (sur la photo plus haut). Les couleurs ainsi que les teintes de gris et de beige sont tout simplement enchanteresses. 

Le casting est magnifique. Ce cher Geoffrey Rush incarne un personnage qui est tout simplement adorablement détestable. Il ose, parle fort, et témoigne d'une confiance et d'un savoir faire hors du commun. On l'adopte, de la même manière qu'on adopte les personnes qui ont été si cruelles avec nous, mais qui nous ont tant fait grandir. 

Ce qui m'a le plus toucher dans cette histoire en fait, c'est à quel point le personnage principal est vulnérable. On a envie de lui dire "mais, vas-y, t'es roi !" Pourtant, il semble qu'il s'agit d'un personnage humble et anonyme. Certaines personnes n'aiment pas être sous les feux du projecteur. Il semble que ce personnage démontre une vulnérabilité tellement humaine... que cela en est effarent. Tout le monde peut s'associer à lui en se remémorant un moment de faiblesse.

L'enjeu dans le film est considérable, puisqu'il s'apprête à devenir roi. Il le devient aussi, mais pas à n'importe quel moment de l'histoire, non. Voilà que la Seconde Guerre Mondiale arrive en plus dans le tas. 

Une chose à la fois... On fait ce qu'on peut dans la vie. Non ?


Je donne 9/10 à ce scotch double.

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