mercredi, janvier 12, 2011

Rabbit Hole

Mardi, premier jour d'école, fut tout de même une journée de joyeuses retrouvailles. L'horaire de nos cours cette journée-là impliquait un après-midi totalement libre, sans cours, avant d'en retrouver un pour la soirée... Nous avions donc du temps à tuer. À mon grand bonheur, une bouche proposa le cinéma. C'est donc là que je visionnais le film Rabbit Hole, un drame touchant mettant en vedette Nicole Kidman. Il s'agit de la réalisation d'un certain John Cameron Mitchell, qui s'avère être surtout un acteur avant un réalisateur.


Le résumé est bien simple. Il s'agit du couple de Becca et Howie qui traverse le deuil de la mort de leur jeune enfant âgé de 4 ans.


Je n'aime pas les drames, c'est trop triste. Mais là, nous avons affaire avec un film dont toute la tension dramatique se tien sur une fine corde, l'équilibre de l'intensité dramatique est maintenue avec une expertise manifeste. De plus, la durée du film ne le rend ni long, ni pénible. 

Nicole Kidman livre une belle performance, mais pas si phénoménale. Disons que c'est à la autour de son talent. Son personnage est détestable par moment, son comportement est celui d'une personne endeuillée (évidemment). Elle travers le dénie, incapable de comprendre et d'accepter que son fils est pu partir si subitement, si jeune... 

L'esthétique est magnifique, encore là, pas au-dessus du scénario mais en parfaite harmonie. Encore dans la mesure parfaite contribuant à cette équilibre dont je parle. Une séquence qui m'a marqué : À un moment du récit, Becca se remémore l'accident qui a causé la mort de son fils. On ne voit ni un jeune garçon se faire heurté ni une famille paisible qui joue dans le jardin. On l'a voit elle, et le jeune homme responsable de l'accident, qui réalise soudainement ce qui se déroule sous leur yeux. Au ralenti, cadré de très près, à peu près plan épaule, le sujet non-centré, on voit son visage changé, ses mains s'agiter et son corps s'élancer vers l'accident les cheveux en suspension dans l'espace, À la fois mémorable et intense, cette scène est un peu celle où Becca réalise que c'est bel et bien vrai : elle accepte enfin la réalité.

Ni une fin heureuse, ni malheureuse, le film nous laisse sur une note qui en dit long sur une épreuve de la sorte. Non seulement a-t-on besoin de sa famille, celle qui nous prend tel que nous sommes malgré nos mauvaises réactions, mais aussi d'une période de réflexion. Rien ne se fait d'un coup, et la mort d'un enfant, peu importe son âge, reste à tout jamais ancrée en nous. Il faut l'accepter, aller de l'avant, mais cela n'implique pas l'oublie. La vérité, c'est que la peine ne disparaît jamais, mais elle évolue et devient vivable...

Je donne 10/10 à ce désert onctueux. 

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