jeudi, janvier 20, 2011

The meaning of life for 9,99 $

Le 19 janvier 2011, je rentre chez moi après l'un des religieux mardi Saint-Éli, mais ne trouve pas le sommeil. Je tombe sur une promotion de film sur Itunes, un film d'animation que j'ai dans la mire depuis longtemps. The meaning of life for 9,99 $ est un film de Tatia Rosenthal datant de 2008 d'origine Australienne. Il s'agit d'un film d'animation comme on en voit rarement, fait image par image.


Are you an angel ? No, I'm a giant talking pigeon.
Un bloc appartement, des vies différentes suivant chacun leur chemin selon leur propre conception de la vie et leur différent niveau, âge. Tous sujet à leur propre préoccupation : un rêve, de la solitude, l'argent, et le sens de la vie...  Lorsqu'une publicité vente un livre qui offre le sens de la vie pour 9,99 $,   Dave, jeune homme sans emploi et habitant avec seul avec son père, achète le livre convaincu d'y trouver ce qu'il recherche...
La première chose qu'il faut dire de 9,99 $, c'est que son squelette d'articule de différents univers. Chaque petit univers peut s'entremêler à un certain moment du récit, mais sans qu'il n'affecte directement l'autre. Prisonnier de cette bulle, les personnages vivent et témoignent d'une petite tranche de leur vie : d'une période malheureuse, ou encore du début d'une nouvelle conception de la vie. Alors que certaines de ces vies prennent différentes tournures au fil du récit, la note sur laquelle est laissé leur petite histoire n'est pas la même pour tous. Une chose est certaine, ils finissent là où le bonheur se trouve; tel est le cas du couple de fiancés qui ne voit jamais leur relation se stabiliser : ils finissent donc chacun de leur côté. Mais c'est plus près du malheur que du bonheur me direz-vous. Parfois, on est étrangement plus heureux dans la vie loin d'une personne qu'on aime mal, ou trop. 

Le surréalisme du film, celui que permet le film d'animation, témoigne d'un imaginaire sans fond dont les limites s'avèrent peut-être seul ceux de la technique. Les divans y prennent une forme humaine, des mini-mois y boivent de la bière au compte-goûte, et encore... S'agit-il d'une certaine réalité de leur univers, où encore d'une preuve indéniable de leur folie ? Certains personnages restent mystérieux, mais ces formes de vie surréalistes vont souvent révéler leurs angoisses, et pensées. De plus, on hésite pas à intégrer des jeux d'animation (dessins sur les bas de pages et ombres chinoises) qui confirment le profond abysse des infimes possibilités de l'imagination qui subsiste.

Les éclairages, les décors, la musique, bref, tout est le résultat d'un travail méticuleux et bien achevé. D'une beauté d'envergure, 9,99 $ est un film à voir, qui plus est le début d'une réflexion qui se termine dans notre tête. Si vous êtes sensibles au performance des acteurs ; c'est bien là le point faible de ce film, car les personnages modelés manque d'une certaine expression humaine. Toutefois, cela permet également un distanciation pour un regard plus critique sur leur situation, sans pourtant empêcher un sentiment d'empathie envers les personnages du récit.


Je donne 8/10 à ce bagel raisin et cannelle. 

1 commentaire:

  1. Youlie Ta cousina !20 janvier 2011 à 14 h 27

    autant de talent d'écriture, autant d'intérêt pour le cinéma ! Tu me donne envi d'écouter ce film et tous les autres dont tu as fait les résumés.

    J'apprends grâce à toi sur le cinéma et j'ADORE ca.

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