Mercredi, je rentre de l'école, et je suis heureuse de rentrer dans un appartement qui sent le brownie. Ma colocataire, une très bonne amie, ainsi que Valérie, une autre très bonne amie, étaient présentes. Devinez quoi... Oui, elle avait loué un film ! Bravo ! Mais le plus drôle, c'est qu'elles ont choisi l'Arnacoeur, film que j'ai vu au cinéma l'année passée avec Valérie ci-présente... Alors, je me suis dit, et bien parlons-en de ce film. Film d'origine française, l'Arnacoeur (2010) est ce que je qualifirais d'une comédie d'aventure romantique. Ce film est réalisé par un certain Pascal Chaumeil, dont la filmographie s'avère essentiellement constituée de série télévisuelle.
Alex ainsi que sa soeur et son mari ont une entreprise fort spéciale. En fait, ils travaillent essentiellement pour des proches de femme en couple avec un "moron". Ils brisent des couples, mais attention ils ne brisent pas des coeurs. La vie d'Alex change lorsqu'il s'embarque dans un contrat pour défaire le couple fiancé de Juliette Van Der Becq et Jonathan. En effet, il tombe en amour avec la jolie Juliette, interprétée par Vanessa Paradis.
Loin d'être désagréable, ce film est satisfaisant sur bien des plans. Tu ne sais pas quoi choisir au vidéo club ? Prend ce film, et tu ne seras ni déçu... ni totalement enchanté par contre. Un scénario un peu prévisible, mais une histoire dont le rythme ne permet aucun décrochage. En plus, pour ceux qui aime l'humour français, vous êtes servie. Les personnages sont adorablement idiots (surtout le mari de la soeur d'Alex, Marc). Malgré le fait qu'ils soient comiques, ces personnages n'ont aucune profondeur. On a bien essayé de leur construire un passé que le spectateur aurait pu inclure dans sa perception du personnage d'Alex, mais ça ne fonctionne pas. Deux répliques parlant de son passé ne suffisent pas à nous en convaincre, désolé. Le seul personnage véritablement complet est celui de Vanessa Paradis, Juliette. On l'a saisie, on l'a découvre, puis on l'a comprend. Reste tout de même que la Juliette de la fin n'est pas celle du début, mais cela résulte en quelque sorte du fait que maintenant nous connaissons la "vraie Juliette". Du moins, j'imagine...
Le film livre des paysages exotiques qui enchante et contribue remarquablement bien au romantisme du film. Je pense à une scène précise: Juliette se réveille dans la nuit parce qu'elle n'arrive pas à dormir. Elle enfile une robe de chambre, ouvre les gigantesques portes qui donne sur le balcon et sort admirer la vue magnifique. Cette scène rappelle celle d'une publicité de parfum, on ne saurait dire laquelle précisément, mais il y a un fort sentiment de déjà-vu (qui n'est pas désagréable soit dit en passant).
Le film et son côté action est l'aspect qui m'a le plus désappointé. Forcément, quand on fait un film d'action, on frôle le typique film hollywoodien et ses effets spéciaux au-delà de la réalité: des moyens technologiques inexistants ou inaccessibles ou encore des mises en scène d'une efficacité douteuse...
L'Arnacoeur reste un film romantique satisfaisant. La scène de la fin est traditionnelle, vous le savez; ils se retrouvent et s'embrassent. Ici, un petit soucis d'originalité, ils ne se retrouvent pas à l'aéroport, mais bien dans le milieu d'une rue, en plein jour, nue pied... et se "french" vraiment longtemps... Du moins, c'est l'impression que ça donne. Original ? Je n'en suis pas entièrement convaincue, mais il y a quand même un petit soucis de ne pas faire apparaître Alex en plein milieu du mariage au moment où le prêtre dit : "Si quelqu'un s'oppose à cette union, qu'il le dise maintenant ou se taise à jamais." !
C'est bon. Une chance qu'il est français. Ses répliques, son casting, et ses paysages contribuent à ce que l'on est enfin un film à l'américaine, mais confectionné par les mains de francophone, nos cousins de l'autre côté. Certainement pas le meilleur film français qui est été créé, l'Arnacoeur est agréable, sans plus.
Je donne 7/10 à ce brownie pas tout à fait frais, juste refroidie sur le comptoir.
P.S
Une magnifique découverte musicale grâce à ce film : The History of the Impossible de Peter Von Poehl.
Bravo pour cette critique!
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