Le 7 janvier, je reviens dans mon appartement à Montréal. Je suis contente de retrouver le confort de l'appartement et, pour fêter ça, je me suis louée un bon film québécois. Je l'avais déjà vu, mais comme je n'en avais aucun réel souvenir, un second visionnement était de mise. Le cinéma québécois est définitivement un cinéma qui me parle beaucoup plus que tout autre origine, et c'est normal. Notre cinéma est un cinéma de rêveur, et j'adore ça. Dans Les Aimants (2004), un film de Yves Pelletier (réalisation et scénarisation), le romantisme se mêle à la modernité.
Julie (Isabelle Blais) est de retour du Sud où elle exerçait le métier d'enseignante. Elle retrouve refuge chez sa soeur Jeanne (Sylvie Moreau) qu'elle n'a pas vu depuis maintenant 5 ans. Les deux se sont brouillés depuis que Jeanne ait eu une aventure avec Marc, le copain du moment de Julie. Cette histoire laissée en suspend, les deux soeurs continuent leur relation en n'en faisant abstraction. Dès son arrivé, Jeanne annonce à Julie qu'elle quitte pour le week-end avec son amant, Manu (Emmanuel Bilodeau). Elle l'a rassure en lui racontant que Noël, son fiancé, n'est jamais là, et que le seul moyen de communication est par le biais de "post-tips" laissés sur le frigo. Julie doit donc entretenir un effet de présence de la part de Jeanne pour que Noël ne sache pas qu'elle est en fait partie avec son amant. Seulement, Noël de son côté également laisse un ami occupé secrètement sa demeure : Michel, dont Julie tombe amoureuse passionnément. Un tas de personnages se mêlent à l'histoire, là rendant complexe dans sa simplicité.
Si, de nos jours, la raison l'emporte sur à peu près tout les aspects de notre vie; et bien il en est ainsi pour l'amour également. Du moins, c'est le cas de Julie qui, après l'expérience vécue avec son ex, barre ses portes à tout le monde qui y cogne. Julie tente de respecter ses propres valeurs et de rester absolument intègre à elle-même. Toutefois, la passion tel le magnétisme entre deux aimants, brouille son esprit : Julie entre en conflit de valeur. Ce qui est comique au fond, c'est qu'elle croit agir contre ses valeurs alors qu'en fait, celui qu'elle aime et qu'elle croit être Noël (le fiancé de sa soeur) est en fait Michel ! Un étrange destin les amène à se retrouver avec des indices hasardeux sortie tout droit de l'inexplicable. Tout semble en place pour que ces deux êtres s'unissent enfin. Ce qui arrive, fort heureusement. Est-ce trop facile ? Je suis une pessimiste, que voulez-vous. Pourtant c'est bien ce point que le film défend : il est possible que la passion rime avec bonheur et non nécessairement hystérie... Parfois l'amour passionnel tel celui de Manu et Jeanne mène à une sorte de démence ainsi qu'un mode de comportement dicté par la pure paranoïa. Ici, on a plus d'un portrait, le coeur du récit est celui du couple que forme Julie et Michel. Je me suis abandonné à leur romance magnifique, oubliant les autres autour qui pédalent dans le beurre dans lequel ils se sont enfoncés à force d'entretenir plusieurs relations complexes simultanées. Mais on s'en fou d'eux, ces malheureux, puisque Julie et Michel vont bien. Joie.

Ensuite, le film se cite lui-même. Il reprend les phrases dites plus tôt pour les réintégrer par la bouche d'un autre personnage. Ici, on se copie, on adopte chez l'autre ce que l'un n'a pas. Chacun s'influence d'une certaine manière. Julie voit enfin sa vie changer : elle mange de la viande, commence à mentir et tombe en amour. Même si elle a beaucoup voyagé, c'est comme si jusque là, elle n'avait pas encore bouger.
Le romantisme peut frôler le quétaine. Ici, l'humour permet d'enlever cette quétainerie. En effet, les clichés, les petites répliques coquettes et les croyances spirituelles sont vite désarmés par la maladresse des personnage, surtout de Julie.
Dernier point, j'ai adoré l'instrument que joue Manu l'amant de Jeanne. Un instrument fort méconnue, à la sonorité 80's qui s'associe parfaitement à de "la musique de monstre" comme le dit Julie. Cela apporte au récit toute son étrangeté, celle déjà amené par les multiples hasards qui s'enchainent et finissent par éclaircir une situation où on ne sait plus qui est qui et avec qui. Un bon film, du genre qu'on arrose à sa propre sauce, selon sa propre perception.
Le titre les Aimants a une double connotation : celle des aimants sur le frigo où deux fiancés frigides entretiennent une relation amoureuse inexistante; ainsi que ces aimants que son Julie et Michel, visiblement fait l'un pour l'autre tant la passion les anime d'une intense passion physique.
Le romantisme peut frôler le quétaine. Ici, l'humour permet d'enlever cette quétainerie. En effet, les clichés, les petites répliques coquettes et les croyances spirituelles sont vite désarmés par la maladresse des personnage, surtout de Julie.
Dernier point, j'ai adoré l'instrument que joue Manu l'amant de Jeanne. Un instrument fort méconnue, à la sonorité 80's qui s'associe parfaitement à de "la musique de monstre" comme le dit Julie. Cela apporte au récit toute son étrangeté, celle déjà amené par les multiples hasards qui s'enchainent et finissent par éclaircir une situation où on ne sait plus qui est qui et avec qui. Un bon film, du genre qu'on arrose à sa propre sauce, selon sa propre perception.
Le titre les Aimants a une double connotation : celle des aimants sur le frigo où deux fiancés frigides entretiennent une relation amoureuse inexistante; ainsi que ces aimants que son Julie et Michel, visiblement fait l'un pour l'autre tant la passion les anime d'une intense passion physique.
Je donne 7/10 à ce club sandwich maison (oui, maison).
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