lundi, janvier 03, 2011

Burn After Reading ou Comment obtenir des chirurgies plastiques financées par la CIA

J'avais déjà entendu parler du film Burn after reading par des amis qui en plaignait l'inefficacité décevante. Le film, sortie il y a déjà un bon moment (désolé pour le retard), date de ... 2008 ! Je sais, trois ans plus tard, me voilà, assise devant mon ordinateur à visionner ce film DIGNE des frères Coen !

Chad et Linda, deux adultes travaillant temps plein dans un gym fitness, mettent la main sur un CD de données écrit par Osbornes Coxes, ancien agent de la CIA. Persuadés de pouvoir en tirer profit, les deux collègues s'associent pour tenter de soutirer de l'argent de Coxes. Toutefois, sur leur chemin, ils rencontrent des difficultés. Motivés par le désir d'obtenir de l'argent, ils en vont à risquer des vies... Et ce, malgré le fait que ces informations ne valent pas grands choses, sinon rien du tout.

J'avais déjà pu goûter à leur conception cinématographique grâce d'abord à No country for old men (Ce pays n'est pas pour le vieil homme) et The Big Lebowski. Ils ont également signé le film Fargo que les critiques ont glorifiés et que les festivals ont récompensé.  Joël et Ethan Coen offrent des films uniques où des losers se ramasse dans des situations impossibles. Les histoires sont toujours complexes et impliquent toujours beaucoup de personnages détestables et uniques. Dans Burn after reading, j'ai découvert un Brad Pitt baptisé Chad complètement attardé (et combien drôle) ainsi qu'un George Clooney nommé Harry, d'abord insoucieux puis paranoïaque. Mais de ce film, les personnages fascinants (comme toujours) sont également interprétés par un casting judicieux. Ma découverte : Frances Mcdormand qui incarne Linda Litzke, une femme entièrement décidée à se refaire une nouvelle silhouette.

Linda se sent vieille et seule. Elle est obnubilée à l'idée de se refaire : liposuccion, implants mamaires, rhinoplastie, etc. Elle appelle constamment les agences de prêts pour défendre son point et obtenir de l'argent plaidant la nécessité évidente de toutes ces opérations. En plus, elle entretient un compte sur un site de rencontre. Son associé, Chad, est un grand sportif à la chevelure surréaliste. Le genre de gars qui s'entraîne plus parce qu'il est contenu d'une quantité élevé d'énergie que pour obtenir des muscles de créatine attribués aux Douchbags. Ses airs de perdu, sa façon de chanter et de danser en écoutant de la musique dans son Ipod laissent prétendre qu'il s'agit d'un jeune attardé.

Mais quel pathétisme ! Les morts qui s'en suivent, dont celle de Chad (vraiment désolé) sont désolantes, mais combien drôles. Le je-m'en-foutisme que fait preuve la CIA face à la situation (dont ils ne comprennent absolument rien) entraîne également la disparition de ces petits êtres parmi tant d'autres. Ils meurent pour une seule cause au fond, pour Linda qui est motivée par ses chirurgies... Je suis enchantée par leur façon unique de raconter des histoires pathétiques, surtout complexes de petites gens marginaux. La fin du film n'est pas vraiment différente du début, le résultat n'est pas clair (même pour les personnages eux-même, surtout chez la CIA). Bref, l'histoire se veut une tranche de vie, une petite histoire très drôle par ses répliques cinglantes, et les conséquences qui s'en suivent des péripéties incongrues. 

Le seul point négatif que j'ai à apporté se trouve peut-être au niveau du scénario... De la façon que l'histoire est construite, l'on sait pertinemment, un peu trop tôt, que les informations sur le CD-rom ne valent rien du tout. Il aurait été plus intéressant de retenir cette précieuse information, parce que les personnages (déjà idiots) nous semblent encore plus absurdes. Je pense personnellement que cela n'était pas nécessaire et que le spectateur devrait rester dans le même niveau de connaissance que les personnages de l'histoire. Toutefois, comme nous en savons plus que les personnages, leurs actes sont jugés plus sévèrement et délivrent également plus d'informations sur ce qui est à venir. On peut prédire bien des choses. 

J'avoue que la fin est tout de même bonne, efficace, comique. Sûrement décevante pour plusieurs qui auront vu la suite des choses arrivée ou encore à ceux qui s'attendaient à un film plus "normal" avec un Brad Pitt sexy as usual et un George Clooney héroïque. On peut dire qu'il s'agit de leur anti-casting, mais leur performance reste étonnamment bonne.

Je me souviendrai de Burn After Reading ou encore Comment obtenir des chirurgies plastiques financées par la CIA.

Je donne un 8 sur 10 à ce bon casse-croûte.

Aucun commentaire:

Publier un commentaire