lundi, janvier 31, 2011

A serious man

Dimanche soir, j'ai reçu ma cousine, son chum et ma soeur pour souper. On a mangé copieusement et dilaté notre rate convenablement. Après cette belle soirée, je me suis assise sur mon lit pour visionner A serious man (2008) des frères Coen. Je dois avoué que je n'avais aucune idée à quoi m'attendre, à part à leurs habituelles histoires où le cynisme rencontre le pathétisme sans côtoyer la pitié. 

En 1967, Larry Gopnik, enseignant de mathématique, voit sa vie basculer. Sa femme le quitte pour un "dude" nommé Sy Aberman qu'il connaît relativement bien me semble-t-il, en plus de son fils qui a des troubles à son école hébraïque, de sa fille qui lui vole de l'argent pour se refaire le nez, de son frère sans emploi qui occupe son divan, sans oublier les attaques du père d'un étudiant coréen qui désire obtenir la note de passage en tentant de le soudoyer... 

Le film débute avec une scène très étrange. Je ne suis pas sûre d'avoir suivie l'idée derrière cette scène d'époque quasi-cromagnon. On parle une langue que je ne peux même pas définir (avec un peu de recherche oui, mais j'en doute la pertinence de toute façon). Je n'ai d'ailleurs même pas compris ce qui se passait. Est-ce que cette scène serait révélatrice de quelque chose par rapport à ce film ? Aucune idée, je ne le sais pas.

Le cas de Larry Gopnik est bien triste. Il semble n'avoir absolument aucun contrôle sur sa vie. Il ne semble même pas conscient de ce qu'est le bien et le mal. Il tente d'arriver à une conclusion en rencontrant les rabbins de sa ville, mais en vain... Il semble que tout empire et que rien ne s'ajuste parallèlement à tous ses évènements. 

Quelques plans obliques nous amènent dans un univers déformé. Ces plans que l'on associe aux moments où il y a consommation de marijuana. C'est là, il me semble, qu'il y a eu le plus de cohérence et le plus de clarté. Les personnages découvrent revoient leur quotidien morose avec enfin un peu plus d'originalité.

Le premier rabin que Gopnik va rencontré lui propose, pour tout conseil, d'adopter une nouvelle vision des choses. Peut-être que la marijuana est la réponse ? De toute façon, dans l'univers des frères Coen, le seul moyen de s'en sortir est de ... non, en fait, en général, il n'y a aucun moyen de s'en sortir. Il propose un univers de fatalités d'une drôlerie peu commune. 

La fin du film ne nous laisse sur un impression que tout va empirer. En fait, c'est toujours ce sentiment que j'ai en général au visionnement de leur film : The Big Lebowski, No country for old men, Burn after reading... 


Des récits et des personnages dans des situations originales, certes, il faut leur accorder que ce n'est pas l'originalité qui manque. Toutefois, il me semble qu'ils ne racontent pas dans A serious man, une histoire véritable. Disons plutôt qu'il s'agit d'un portrait d'un homme qui croit être placé dans la vie, et qui se rend enfin compte que rien ne va. Cette vie qu'il vit n'est pas réellement agréable, ni normal. Parfois dans la vie, on est peut-être trop pressé à être sérieux et à vouloir gagner honnêtement sa vie. Il ne faut pas oublier qu'on est souvent précipité un peu malgré nous dans le cercle vicieux de la vie. Cette vie, son contexte, son époque, ses habitudes qui nous amène à commettre des actes inhabituels pour une raison quelconque. 

Bref, ce film est un drôle de mystère pour moi en fait. Je n'ai pas éprouvé de plaisirs particuliers à son visionnement, mais j'avoue avoir été piqué par une curiosité à l'égard du sort du pauvre Gopnik. Toutefois, dommage, on en saura pas vraiment davantage qu'au départ...

Je donne 6/10 à beurre de peanut cascher. 

samedi, janvier 29, 2011

Antichrist

Il est 12h28, tout le monde en classe se lève et se dirige vers la sortie : certains le font rapidement, d'autres plus lentement. Moi, je comprend pas ce qui se passe : On est vendredi ? Je suis vraiment perdu. Anyway, Marc me dit qu'il compte aller se louer des films à la médiatique "On y a accès, et puis... c'est gratuit !". Right, you're right Marc ! C'est alors que je le suis jusque là, je n'étais jamais aller avant. Je crois que c'est le début d'une belle relation entre moi et cette médiathèque. Je me suis loué un film qui a fait coulé beaucoup d'encre et projeté beaucoup de salive : Antichrist (2009) de Lars Von Trier.  J'arrive au comptoir de prêt, et le gars m'avertie : " Ouff. Bonne chance, moi j'ai pas pu passer au travers. Le film commence avec une grosse pénétration, et puis les film sans trame narrative, moi, ça m'énarve." J'étais étonné, parce que je croyais que le film avait été bien reçu en général. Mais c'est faux de généraliser, je me suis quand même dit que j'allais essayer. 

Une femme et son marie thérapeute tentent de se remettre de la mort tragique de leur jeune fils. Ils vont donc se reposer dans leur chalet à la campagne. Mais, les choses dégénèrent : leur vie ne sera plus jamais la même.
La nature, à la fois animal, végétale et humaine.

 Ce que j'ai découvert en faisant mes recherches, c'est que Lars Von Trier a écrit le scénario alors qu'il était en dépression. Ok, déjà là, il faut convenir que ça explique la noirceur du film. En fait, lorsque je l'ai visionné, je me disais que la femme (incarné par Charlotte Gainsbourg, qui a d'ailleurs remporté un prix pour son interprétation à Cannes en 2009) semblait dans une intense dépression. Toutefois, cette dépression se transforme en démence et, rapidement, l'humaine en elle n'est plus qu'illusion. Le réalisateur adore son opus :" En tous cas, je n'ai aucune excuse à offrir pour " Antichrist ". Rien d'autre que ma foi absolue dans le film, le film le plus important de toute ma carrière ! " Le film retrouve plusieurs de ses plans inspiré de ses propres bribes de rêve, sans logique, ni même intérêt dramatique. Ce film est le résultat d'une thérapie, Lars Von Trier a pu ainsi s'extérioriser et témoigner, définir, ce qu'il vivait en le figurant dans Antichrist. 


Le traitement visuel est ma-gni-fi-que, et cela plaide en sa faveur. Le rythme de film est lent, pourtant les sauts d'axe (on dépasse la ligne invisible de 180°) et les jump cuts le rendent tremblant et instable. Les jump cuts permettent aussi la perte de cette notion de temps, on ignore combien de temps s'est écoulé, ni d'ailleurs la durée diégétique du film lui-même. Mais  ceci concorde parfaitement avec l'état de la dépression où la notion de temps disparaît complètement. 

Le plus troublant en fait du film, c'est qu'il ne laisse aucun espoir, aucune réelle logique, il est fort par contre à véhiculer le désespoir, la fatalité et la peur. La nature est l'un des sujets privilégiés de Lars Von Trier, ici il l'exprime telle une force cruelle et sans pitié tout comme la nature humaine. 

Il s'agit d'un film unique en son genre. Mais je ne peux me prononcer sur l'ensemble des films de Lars Von Trier, connaissant trop peu sa filmographie.

Certainement un film mémorable, Antichrist est une preuve indéniable de la folie entourant la psychologie humaine qu'on tente en vain de définir. 

Je donne 8/10 à cet Upper cut. 

mercredi, janvier 26, 2011

The King's Speech

Les finalistes pour les Oscars sont sortie ! Pas étonnant de retrouver parmi ceux-ci le film The King's Speech (2010) qui est en lice pour : Best motion picture of the year, Best achievement in directing (pour Tom Hooper), Best performance by an actor in a leading role (pour Colin Firth),  Best performance by an actor in a supporting role (pour Geoffrey Rush), Best performance by an actress in a supporting role (pour Helena Bonham Carter), et j'en passe... Gagnera-t-il dans l'une des nombreuses catégories ? Je lui souhaite, mais je ne peux malheureusement pas comparer avec les autres car, oui, il y en a que je n'ai pas visionné... pas encore.

L'histoire débute dans les années 20, alors que la radio fait son entrée dans le monde des communications, bouleversant les habitudes et les traditions. Bertie, l'un des fils du Roi, doit combattre son problème de bégaiement pour arriver à communiquer la tête haute à son peuple éventuel. Il va alors à la rencontre de Lionel Logue, spécialiste en orthophonie, grâce  à la précieuse aide de sa femme, la future Reine Élizabeth. 


En ordre, Élizabeth, Bertie et Logue lors d'un entraînement.



Les films à caractère historique sont toujours des films de défi. Il faut des tonnes et des tonnes de recherches pour arriver à accomplir un travail se rapprochant le plus possible de la perfection. Sur tous les niveaux, il faut faire en sorte de ne pas voir apparaître un anachronisme (ce qui est toutefois quasiment inévitable, et de plus en plus que le temps avance) Toutefois, le travail ici est magnifique. On se rappelle une époque dont le style nous rattrape, nous, notre mode et notre marché du vêtement. Les lieux sont magnifiques et évocateurs. Seul les idéologies sont arriérées. "God save the king" ou "God save the Queen", bref, aujourd'hui on ne parle plus dans de tel terme. Le mot "loyaliste" sonne étrangement... Tout cela fait partie de l'époque, qu'on aime ou pas. 

Les gros plans n'étaient jamais trop près. Les plans n'en disaient jamais trop ou pas assez. J'ai beaucoup aimé le contraste entre les très gros plans et les plans d'ensemble. On passe d'un regard soucieux à la grandeur d'un palais. On passe d'une expression à de l'architecture. On passe d'un individu à l'évocation d'un peuple. La beauté visuelle est bien sure en grosse majorité du à cette architecture unique, mais soulignons aussi le beau travail pour la maison de Logue, donc également son bureau (sur la photo plus haut). Les couleurs ainsi que les teintes de gris et de beige sont tout simplement enchanteresses. 

Le casting est magnifique. Ce cher Geoffrey Rush incarne un personnage qui est tout simplement adorablement détestable. Il ose, parle fort, et témoigne d'une confiance et d'un savoir faire hors du commun. On l'adopte, de la même manière qu'on adopte les personnes qui ont été si cruelles avec nous, mais qui nous ont tant fait grandir. 

Ce qui m'a le plus toucher dans cette histoire en fait, c'est à quel point le personnage principal est vulnérable. On a envie de lui dire "mais, vas-y, t'es roi !" Pourtant, il semble qu'il s'agit d'un personnage humble et anonyme. Certaines personnes n'aiment pas être sous les feux du projecteur. Il semble que ce personnage démontre une vulnérabilité tellement humaine... que cela en est effarent. Tout le monde peut s'associer à lui en se remémorant un moment de faiblesse.

L'enjeu dans le film est considérable, puisqu'il s'apprête à devenir roi. Il le devient aussi, mais pas à n'importe quel moment de l'histoire, non. Voilà que la Seconde Guerre Mondiale arrive en plus dans le tas. 

Une chose à la fois... On fait ce qu'on peut dans la vie. Non ?


Je donne 9/10 à ce scotch double.

mardi, janvier 25, 2011

The Italian Job

Julie m'a prêté un film qu'elle adore écouter "de façon un peu coupable" dit-elle. Oui, car il s'agit bel et bien d'un film typiquement Hollywoodien, l'un de ceux qui s'insère parfaitement dans le mécano. Qu'est-ce que le mécano ? Il s'agit d'un grille formelle où sont définis des étapes du récit, à un moment donné, qui correspond de façon général au film que l'on qualifie d'hollywoodien. Si cela ne vous dit rien, voilà une introduction au beau monde de la cinématographie industrielle et standardisée. The italian job est un film de 2004, dont je me fou éperdument du réalisateur.

En Italie, une troupe de voleurs spécialisées volent une tonne d'Or. La journée même, un coup le plan accomplie, l'un d'entre eux se retourne de bord. Il vole tout l'or et tue le leader de la troupe de voleurs. Un ans plus tard, la troupe s'associe à la fille du leader mort, Stella, pour récupérer leur due. 
En ordre, de gauche à droite : Charlie, Stella et Handsome Rob. 

Il existe dans le mécano trois champs pour classer les personnages et leur rôle dans le récit : l'ordre, la médiation et le désordre. Dans le cas présent, celui de The italian job, le cas est particulier, puisque les personnages sont "mauvais" (ils volent des gens). Mais cela reste encore relatif, puisqu'ils volent à des gens pas propre non plus. Disons que la troupe se situe dans l'Ordre, et que le conflictueur, celui du champ du désordre, est le traitre qui se nomme Steve.  Le médiateur, du champ de la médiation, est ici la même troupe du champ de l'ordre, mais on peut également soutenir qu'il s'agit du la fille, Stella, puisqu'elle s'ajoute à eux pour arriver à venger son père mort. Elle est donc celle qui permet à l'ordre de régner à nouveau après avoir vaincu le conflictueur (steven).

Il existe 4 genres holywoodiens : héroïque, pathétique (associé le plus souvent au film d'horreur), comédique et tragédique.  Ici, il s'agit du genre héroïque, puisque le médiateur (Stella) est récompensé par la vengeance accomplie.

Le film débute d'ordinaire par un "bloc d'introduction" dans lequel on expose la situation initiale. Il s'agit le plus souvent de présenter l'ordre dans son état normal, avant que le conflictueur vienne y semer la pagaille. Dans le cas présent, Steven vient briser le pacte de confrérie et de partage en trompant toute la troupe, et en tuant le leader initial, figure paternel, John. Ici, tout le sens du mot italien dans le titre prend son sens. L'EPTA WASP est remplacé par l'éthique italienne : celle où la famille (la troupe de pieurs en est une) prévaut, et la confiance également.
Viens ensuite le Noeud, on rencontre le médiateur. C'est alors qu'on nous présente Stella, femme manuelle, blonde aux yeux bleus, qui travaille comme experte dans l'ouverture de coffre-fort. Elle est incité à participer à la vengeance de son père, après hésitation, elle accepte. Du coup, voilà le déplacement géographique. Ils se déplacent dans un lieu (ou des lieux ici) qui leur sert de bureau de rencontre.
On nous sert des épisodes retardateurs. Il s'agit généralement d'évènements peu important qui servent d'actions supplémentaires en attendant le point médian.
Le point médian dans The italian job est lors du rendez-vous galant de Steven et Stella (il ignore alors qui elle est). Le reste de la troupe doit en profiter pour s'infiltrer chez lui, mais la maison est occupée par un gigantesque party. Ils arrivent au bon moment sur les lieux du rendez-vous, puisque Steven ne tarde pas à se rendre compte de qui elle est. Steven découvre qu'ils en ont après lui et c'est là que la vraie action commence.
Les épisodes accélérateurs du même coup s'entament. Les choses vont très vites, leur plan se modifie super ultra rapidement tout  comme ils se déroulent rapidement. C'est la course folle, des mini coopers qui roulent à pleine vitesse, s'infiltrant dans le réseau sous-terrain du métro... Bref, un affaire pas possible.

Le dénouement est le ralentissement soudain des évènements, comme un léger blocage. Dans notre sujet, c'est lorsque Steven réussit à les suivre (après qu'ils aient miraculeusement réussis à récupérer des tonnes d'or). Steven se fait prendre par surprise par d'autres personnages important dont il avait tuer le cousin quelque part dans les épisodes retardateurs (encore une affaire de famille, ce gars n'a donc pas de valeur !?). Ils partent avec lui, assurant de lui réserver un sort misérable. Tout le monde est ravie.

On arrive enfin à la situation finale. C'est là que tout le monde est heureux et riche. Chacun de leur côté, ils mènent une vie prospère et heureuse. L'ordre est revenu dans le monde ! Magie !

Maintenant que l'analyse en fonction du mécano est faite, reste à savoir s'il fait l'apologie ou la critique de l'idéologie américaine. Il n'y a ici, ni un ni l'autre. Étrangement, même s'il comporte tous les aspects du film holywoodien, The italian job parle surtout de la famille et d'une certaine éthique et de respect : ce qui n'est certainement pas uniquement propre aux américains.

Je ne sais pas quoi dire de plus, sinon que ce film n'a d'autre finalité que d'être ce qu'il est : un divertissement.

Je donne 5/10 à cette dinde de Thanksgiving.

lundi, janvier 24, 2011

Pagemaster

Comme la majorité d'entre vous le savez, je me suis rendu à Trois-Rivières cette fin de semaine avec Jessy pour rendre une visite surprise à mon amie Audrey et son mari (oui, elle est mariée). Ce fut une fin de semaine active, et remplie de fou rire qui s'enchaîne. Entre ces fou rires et nos délires, on a trouvé le temps de déterrer un mort : Pagemaster de 1994. Une réalisation de Pixote Hunt pour l'animation et de Joe Johnston pour les images de fiction. Intrigués ? Ce film a bercé mon enfance, je pourrais presque dire au même titre que L'épouvantable Noël de Monsieur Jack (Nightmare before Christmas)...

Le petit Richard est un enfant bien peureux au désarroi de son père qui voudrait pouvoir pratiquer toutes sortes d'activités viriles avec. Pauvre intellectuel à lunette, il ne sait que parler en statistiques. Un soir, son père l'envoie à la quincaillerie acheter des clous. Richard prend son vélo, et se retrouve au coeur d'une tempête extrême où les éclairs déchirent le ciel et le sol. Richard pédale jusqu'au bâtiment le plus proche : une vieille bibliothèque. C'est dans ce lieu qu'il visitera les plus grands récits de l'histoire, écrivant sa propre histoire et devenant peu à peu un petit garçon courageux. 

Quand j'ai regardé ce film, je me suis souvenu de  tous les émotions que j'ai pu traversé en le regardant étant jeune. Un drôle de melting pot super étrange dans mon "dedans".  Ce qui m'avait marqué, et Audrey aussi, c'était la bibliothèque : grande, vaste, antique et décoré de trompe l'oeil et de fresque immense. Bref, un lieu austère et aussi mythique. C'est là que tous les évènements magiques se déroulent. 

En fait, nous étions surprise de constater à quel point le film se déroule rapidement. Les évènements s'enchaînent l'un après l'autre, sans laisser de place à un répit qui aurait pu être perçu comme une longueur pour les enfants hyper-actifs. Le film a une durée de 80 minutes ! Ce n'est rien en comparaison de ce que l'on crée aujourd'hui...

Bon, mis à part son côté 90's, le film est beau et bon. S'il était refait avec la technique d'aujourd'hui, son potentiel créatif est juste gé-ni-al. Non seulement le jeune Richard écrit sa propre histoire, mais il le fait en passant par les grands classiques de la littérature. Durant notre visionnement, Audrey, Jessy et moi on se disait : "Il faut que je lise ce livre..." ou encore " Ah oui, c'est vrai cette histoire là c'est le docteur fou là..." Bref, on a eu envie d'en savoir plus sur ces histoires si célèbres (surtout dans la littérature anglaise toutefois). De plus, un film qui combine fiction (humaine) et animation me semble trop rare sur le marché. J'adore cette idée, et le mélange que cela propose.

Il est possible de quitter ce monde banal pour un monde meilleur. Cet univers existe et réside essentiellement dans ce qu'on appelle la littérature. Je vous invite fortement à voir ce film, qui n'est pas pénible du tout. 

Je donne 8/10 à ce bon vieux bonbons d'entant. 


Le petit Richard est interprété par Macaulay Culkin qui est célèbre pour Home Alone aussi connue sous le nom de Maman, j'ai raté l'avion.

Y'en aura pas de facile

Vendredi soir, avant mon départ pour Trois-Rivières, je pris le temps de manger et d'écouter un bon film québécois. J'avais vu la bande-annonce et je trouvais le film attirant : oui, parce qu'il offre une belle brochette d'acteur, mais aussi parce que l'histoire semblait comique et intrigante. Y'en aura pas de facile est réalisé par Marc-André Lavoie, qui a à son actif le film Bluff (2007) qui remporta un meilleur succès chez le public et les critiques de cinéma. 

Rémy Girard joue le rôle d'un célèbre écrivain biographe qui s'inscrit sur un site de rencontre afin de trouver l'âme soeur. Seulement, pour s'inscrire au dit site, il doit enregistrer une vidéo où il se "vend". Il s'installe à contre-coeur devant la caméra, et commence à parler de lui, de sa vie et des expériences qu'il a traversé... 

Le montage du film est l'une des formes de montage que j'adore le plus, dynamique, parfois complexe. Ici, les époques, les personnages et les histoires s'enchevêtrent dangereusement. L'on ne sait plus trop qui est qui, qui fait quoi et ce qui est vrai de ce qui ne l'est pas. L'idée de choisir différents acteurs pour interpréter au fond le même acteur, est agréable mais fausse également toute notre perception. De plus, il est difficile de s'attacher au personnage principal, qui est au fond détestable. 

Il s'agit certainement d'un choix que de faire de ces personnages des êtres à part, souvent plus haïssable qu'adorable. Quoi qu'il en soit, ils sont tous bien développés et interprétés. 

Le biographe, interprété par Rémy Girard, alors qu'il s'apprête à s'inscrire à un site de rencontre.


Le film est définitivement comique. Un humour qui est parfois cynique, bref, comme j'aime. 

La caméra est à la fois présente et absente. Rémy Girard s'adresse à celle-ci au début du film dans un quasi-monologue qui démontre encore une fois l'excellence de ses capacités d'acteur. Elle est bien vivante, Rémy la regarde droit dans la lentille. Nous, on sens son regard et bien sûre, on se sent en confidence seul à seul avec le personnage même si la salle est pleine (Ce n'était pas mon cas, mais bon...) Puis, la caméra se volatilise, racontant l'histoire avec justesse sans effet supplémentaire que de raconter.

Le film en a satisfait certains, et mécontenter d'autres. La vérité, c'est qu'il s'agit d'un simple petit film racontant la banale vie d'un biographe dont le travail est d'embellir la vie de gens qui la lui raconte. Ce qu'il a également appliqué à sa propre vie en changeant les personnages, le contexte, la fin, en mentant de long en large. On assiste à une élucubration profonde d'un homme qui vient de se faire quitter par sa femme. Selon moi, il s'agit d'un bon petit film qui parle de lui-même de ce qu'il est, sans excès ni superflue : simplement. 

Je donne 6/10 à ce petit pain avec beurre.


vendredi, janvier 21, 2011

Easier with Practice

Jeudi soir, je ne suis pas sortie boire une bière comme une universitaire normale. Je suis plutôt resté chez moi, avec mon bain bouché et l'odeur de Drano qui en émane. Je me suis également permis la location de Easier with practice, un film des États-Unis réalisé par Kyle Patrick Alvarez, sortie en 2009. 


Davy et son frère partent faire un "book tour" pour faire la promotion de son recueil de nouvelles impopulaires. Sur la route, il fait une étrange rencontre téléphonique avec une femme nommée Nicole. Leur relation, basée sur l'activité de sex phone, prend de l'ampleur : les appels se multiplient et les confidences voient le jour. Davy insiste pour qu'ils se rencontrent enfin... Ce qui arrivera.
Ce film m'a surpris, m'a étonné et m'a captivé pendant tout son déroulement. Pas une seule seconde je n'ai eu envie de fermé les yeux. Je ne dis pas que le film est bourré d'action, ce serait mentir. Par contre, le personnage et son avenir est tellement intriguant que je me devais de voir la tournure des choses.  

Étrangement (et agréablement), le film commence durant leur Book Tour. Des paysages qui défilent, des bars, librairies et cafés plus abandonnés et miteux les un que les autres : c'est d'une beauté cruelle et grise. Malgré l'absence de "magnificence" des paysages qu'on rencontre, ce voyage est étrangement beau et peut-être trop paisible. C'est pourtant au cours de ce voyage que Davy fait la rencontre de Nicole, un soir comme les autres alors qu'il est dans sa chambre de motel. 

La caméra se fait subtile, mais le suit partout où il va. Le focus constamment posé sur lui, Davy est sous l'oeil minutieux du spectateur. On le suit dans ses déplacements, à la rencontre de différents espaces et ambiances. 
Davy en conversation avec Nicole, pendant le Book Tour


Davy a décidément un problème dans ses relations. Il n'arrive pas à se livrer complètement à sa compagne. On le sent d'une fragilité troublante, mais également en possession de capacités infinis dont il ne soupçonne pas l'existence. Mon impression a été celle d'un profond problème avec la sexualité et la honte qui poursuit tous les actes de cette portée. Le sex phone avec Nicole l'épanouie enfin, car il arrive à faire jouir à tout coup cette "compagne". 

Il s'agit d'un discour magnifique et surprenant : le film lui-même est une confession, une ouverture sur le monde et ses petits secrets intimes. Ce film est un secret, une bulle de réflexion dont le contenu abasourdit. Je ne raconte pas la rencontre avec Nicole, mais ce n'est pas l'envie qui manque. La fin reste bien mystérieuse, mais marque le début de quelque chose de nouveau. Davy gardera-t-il pour lui les dernières paroles échangées avec Nicole auxquelles l'on a malheureusement pas accès ? Qui sait...

Je suis vraiment charmée, ce film : je l'ai dévoré !

Je donne 10/10 à ce charmant fruit des champs.

jeudi, janvier 20, 2011

The meaning of life for 9,99 $

Le 19 janvier 2011, je rentre chez moi après l'un des religieux mardi Saint-Éli, mais ne trouve pas le sommeil. Je tombe sur une promotion de film sur Itunes, un film d'animation que j'ai dans la mire depuis longtemps. The meaning of life for 9,99 $ est un film de Tatia Rosenthal datant de 2008 d'origine Australienne. Il s'agit d'un film d'animation comme on en voit rarement, fait image par image.


Are you an angel ? No, I'm a giant talking pigeon.
Un bloc appartement, des vies différentes suivant chacun leur chemin selon leur propre conception de la vie et leur différent niveau, âge. Tous sujet à leur propre préoccupation : un rêve, de la solitude, l'argent, et le sens de la vie...  Lorsqu'une publicité vente un livre qui offre le sens de la vie pour 9,99 $,   Dave, jeune homme sans emploi et habitant avec seul avec son père, achète le livre convaincu d'y trouver ce qu'il recherche...
La première chose qu'il faut dire de 9,99 $, c'est que son squelette d'articule de différents univers. Chaque petit univers peut s'entremêler à un certain moment du récit, mais sans qu'il n'affecte directement l'autre. Prisonnier de cette bulle, les personnages vivent et témoignent d'une petite tranche de leur vie : d'une période malheureuse, ou encore du début d'une nouvelle conception de la vie. Alors que certaines de ces vies prennent différentes tournures au fil du récit, la note sur laquelle est laissé leur petite histoire n'est pas la même pour tous. Une chose est certaine, ils finissent là où le bonheur se trouve; tel est le cas du couple de fiancés qui ne voit jamais leur relation se stabiliser : ils finissent donc chacun de leur côté. Mais c'est plus près du malheur que du bonheur me direz-vous. Parfois, on est étrangement plus heureux dans la vie loin d'une personne qu'on aime mal, ou trop. 

Le surréalisme du film, celui que permet le film d'animation, témoigne d'un imaginaire sans fond dont les limites s'avèrent peut-être seul ceux de la technique. Les divans y prennent une forme humaine, des mini-mois y boivent de la bière au compte-goûte, et encore... S'agit-il d'une certaine réalité de leur univers, où encore d'une preuve indéniable de leur folie ? Certains personnages restent mystérieux, mais ces formes de vie surréalistes vont souvent révéler leurs angoisses, et pensées. De plus, on hésite pas à intégrer des jeux d'animation (dessins sur les bas de pages et ombres chinoises) qui confirment le profond abysse des infimes possibilités de l'imagination qui subsiste.

Les éclairages, les décors, la musique, bref, tout est le résultat d'un travail méticuleux et bien achevé. D'une beauté d'envergure, 9,99 $ est un film à voir, qui plus est le début d'une réflexion qui se termine dans notre tête. Si vous êtes sensibles au performance des acteurs ; c'est bien là le point faible de ce film, car les personnages modelés manque d'une certaine expression humaine. Toutefois, cela permet également un distanciation pour un regard plus critique sur leur situation, sans pourtant empêcher un sentiment d'empathie envers les personnages du récit.


Je donne 8/10 à ce bagel raisin et cannelle. 

dimanche, janvier 16, 2011

Salt

Dimanche, j'ai eu une journée que je qualifierais de productif. Le soir venu donc, je me permettais un petit film en compagnie de ma colocataire Marie-Pier. J'optais au départ pour un film québécois, mais devant l'offre d'illico malheureusement très pauvre, on opta pour un film d'action à l'américaine. Salt (2010) est une réalisation de Phillip Noyce dont les films antérieurs ne me disent absolument rien.  

Evelyn Salt, agente secrète de la CIA, est une femme au passé lourd, mais qui répond par un patriotisme inébranlable envers son pays d'accueil ; j'ai nommé les États-Unis d'Amérique. Sa vie bouleverse le jour de son anniversaire lorsqu'un russe arrive avec une révélation d'importance internationale. Il affirme qu'Evelyn serait une agente russe infiltrée dont le but est de tuer afin de semer la zizanie entre les deux pays de la guerre froide et d'enfin mettre tout le monde à dos aux É-U. 

Budget faramineux évoque cascades épiques et mise en scène surréaliste. On reconnaît tout de suite le cinéma à l'américaine qui adopte une façon de faire repérable 1000 lieux plus loin. Je critique souvent ce genre de cinéma, et souvent sans réelle bonne raison mis à part sa standardisation. Mais, je dois reconnaître que ce qui est agréable, c'est de se laisser croire que la vie pourrait vraiment être comme ça. Au fond, c'est de se laisser rêver et d'embarquer dans ce récit improbable et surfait. Il n'y a pas que du mauvais au sensationnalisme. 

L'esthétique est belle, certaines scènes sont même très belles. 

Le scénario est remarquablement complexe et bien construit. Mais encore là, les Russes sont méchants et les américains sont gentils. Mais bon. Certains moments ont une tension dramatique particulièrement intense, tandis que d'autres en manquaient. Bien sûr, il s'agit d'un univers de tromperies. Plus personnes ne fait confiance à personne, et même le spectateur ne sait plus trop quoi croire... Le doute reste là, comme un brouillard épais. Personnellement, j'ai deviné la suite des choses, mais j'avoue que je n'en étais pas totalement convaincue et que quelques aspects m'ont échappés et donc surpris. Une chose est certaine : Salt aimait son mari. Ça, on le sait dès le début. 

Les acteurs ont de bonnes performances crédibles et justes. 

Mais je ne comprend pas pourquoi nous avons eu autant de décrochages durant le film. On parlait des lèvres d'Angelina, de sa maigreur contrastante avec ses formes dans Tom Raider (dont le personnage ressemble énormément à Evelyn d'ailleurs) et d'autre truc du genre : "Elle est plus belle en blonde", "Mais non, t'es malade ? Elle est beaucoup plus belle en noir !"... Bref, il y  des films comme ça dont l'appréciation varie selon les circonstances.

Je donne 7/10 à cette réglisse noire. 

L'Avventura

Vendredi, après une grosse journée, Myriam et moi décidâmes de nous louer un bon film. J'avais depuis quelque jour en tête L'Avventura de Michelangelo Antonioni, 1960. J'ai déjà vu l'un de ses films nommé Blow Up qui est excellent soit dit en passant. Je me suis endormie dessus vendredi.. oui, je sais : Shame on me ! Mais j'étais fatiguée bon, et il faut dire qu'il dure 2h15 ! Je l'ai donc écouté une seconde fois. 

L'histoire met en scène un couple où la femme, Anna est malheureuse. En fait elle ne l'aime plus et disparait après avoir tenté de lui dire qu'elle préférait être seule. Son amie Claudia se rapproche de son mari Sandro qui lui fait des avances et désire se marier avec elle, mais Claudia pense à Anna... et est consciente que malgré ce qu'elle ressent pour lui, ce n'est pas réellement réciproque. 
L'Avventura dresse un portrait adroit des relations homme-femme où la haine côtoie la séduction.  Tous les êtres présents dans le film semble ne pas prêter attention à l'absence d'amour sincère entre les couples. Tout le monde vit sans questionnement, sauf Claudia qui est déstabilisée par le manque de sincérité et par le manque de respect. 

La froideur du noir et blanc concorde remarquablement bien avec l'univers filmique. Plusieurs scènes, pour ne pas dire l'entièreté, sont tournées en extérieur devant des paysages magnifiques. Le chaleur du soleil manque, seul le vent et la tempête l'emporte. Malgré la beauté des paysages, il semble que la vision désillusionnée de Claudia l'emporte. 

J'ai été charmé par la façon dont on met en scène les déplacements par rapport au cadrage. Les personnages entrent  et sortent des plans, créant ainsi une temporalité du hors champs auquel nous n'avons pas accès. On assiste donc partiellement à ce qui se passe vraiment dans l'action, de la même manière qu'on ignore comment Anna a pu disparaître et où elle est réellement. Cette idée s'applique à bien des aspects du film, dont l'idée des relations malsaines remplies de mensonges et vide de compassion. 


Le plus horrible est sans conteste le montage sonore. Pas dans ce qu'il véhicule, mais plutôt dans sa piètre qualité et sa confection étrange. J'ai tout de suite remarqué les baisers muets et les bruitages de la nature souvent élevés ou peut-être est-ce nous trop habitué à notre cinéma d'aujourd'hui ? Il s'agit clairement d'une autre époque. 

Ce film est d'abord et avant tout un portrait, une critique et cela en fait son charme. Un peu long, je dois l'admettre. Aujourd'hui, un plan où on voit un hélicoptère atterrir serait beaucoup plus court que dans ceux de l'Avventura. Je me dis que c'est peut-être parce que les débuts du cinéma était plus impressionnant par leur faculté de représenter la réalité tel un miroir. Aujourd'hui, plus c'est chargé, mieux c'est. Les montages lents et longs ont moins de succès en salle que les films d'action au rythme effréné. 

C'est dure de coter un classique, mais il s'agit bel et bien d'un classique à voir pour tous les cinéphiles.

Je donne 8/10 à cette assiette généreuse de pâtes fraîches.

jeudi, janvier 13, 2011

L'Arnacoeur

Mercredi, je rentre de l'école, et je suis heureuse de rentrer dans un appartement qui sent le brownie. Ma colocataire, une très bonne amie, ainsi que Valérie, une autre très bonne amie, étaient présentes. Devinez quoi... Oui, elle avait loué un film ! Bravo ! Mais le plus drôle, c'est qu'elles ont choisi l'Arnacoeur, film que j'ai vu au cinéma l'année passée avec Valérie ci-présente... Alors, je me suis dit, et bien parlons-en de ce film. Film d'origine française, l'Arnacoeur (2010) est ce que je qualifirais d'une comédie d'aventure romantique. Ce film est réalisé par un certain Pascal Chaumeil, dont la filmographie s'avère essentiellement constituée de série télévisuelle. 

Alex ainsi que sa soeur et son mari ont une entreprise fort spéciale. En fait, ils travaillent essentiellement pour des proches de femme en couple avec un "moron". Ils brisent des couples, mais attention ils ne brisent pas des coeurs. La vie d'Alex change lorsqu'il s'embarque dans un contrat pour défaire le couple fiancé de Juliette Van Der Becq et Jonathan. En effet, il tombe en amour avec la jolie Juliette, interprétée par Vanessa Paradis.
Loin d'être désagréable, ce film est satisfaisant sur bien des plans. Tu ne sais pas quoi choisir au vidéo club ? Prend ce film, et tu ne seras ni déçu... ni totalement enchanté par contre. Un scénario un peu prévisible, mais une histoire dont le rythme ne permet aucun décrochage. En plus, pour ceux qui aime l'humour français, vous êtes servie. Les personnages sont adorablement idiots (surtout le mari de la soeur d'Alex, Marc). Malgré le fait qu'ils soient comiques, ces personnages n'ont aucune profondeur. On a bien essayé de leur construire un passé que le spectateur aurait pu inclure dans sa perception du personnage d'Alex, mais ça ne fonctionne pas. Deux répliques parlant de son passé ne suffisent pas à nous en convaincre, désolé. Le seul personnage véritablement complet est celui de Vanessa Paradis, Juliette. On l'a saisie, on l'a découvre, puis on l'a comprend. Reste tout de même que la Juliette de la fin n'est pas celle du début, mais cela résulte en quelque sorte du fait que maintenant nous connaissons la "vraie Juliette". Du moins, j'imagine...

Le film livre des paysages exotiques qui enchante et contribue remarquablement bien au romantisme du film. Je pense à une scène précise: Juliette se réveille dans la nuit parce qu'elle n'arrive pas à dormir. Elle enfile une robe de chambre, ouvre les gigantesques portes qui donne sur le balcon et sort admirer la vue magnifique. Cette scène rappelle celle d'une publicité de parfum, on ne saurait dire laquelle précisément, mais il y a un fort sentiment de déjà-vu (qui n'est pas désagréable soit dit en passant). 

Le film et son côté action est l'aspect qui m'a le plus désappointé. Forcément, quand on fait un film d'action, on frôle le typique film hollywoodien et ses effets spéciaux au-delà de la réalité: des moyens technologiques inexistants ou inaccessibles ou encore des mises en scène d'une efficacité douteuse...


 L'Arnacoeur reste un film romantique satisfaisant. La scène de la fin est traditionnelle, vous le savez; ils se retrouvent et s'embrassent. Ici, un petit soucis d'originalité, ils ne se retrouvent pas à l'aéroport, mais bien dans le milieu d'une rue, en plein jour, nue pied... et se "french" vraiment longtemps... Du moins, c'est l'impression que ça donne. Original ? Je n'en suis pas entièrement convaincue, mais il y a quand même un petit soucis de ne pas faire apparaître Alex en plein milieu du mariage au moment où le prêtre dit : "Si quelqu'un s'oppose à cette union, qu'il le dise maintenant ou se taise à jamais." ! 

C'est bon. Une chance qu'il est français. Ses répliques, son casting, et ses paysages contribuent à ce que l'on est enfin un film à l'américaine, mais confectionné par les mains de francophone, nos cousins de l'autre côté. Certainement pas le meilleur film français qui est été créé, l'Arnacoeur est agréable, sans plus. 

Je donne 7/10 à ce brownie pas tout à fait frais, juste refroidie sur le comptoir.

P.S
Une magnifique découverte musicale grâce à ce film : The History of the Impossible de Peter Von Poehl.


mercredi, janvier 12, 2011

Rabbit Hole

Mardi, premier jour d'école, fut tout de même une journée de joyeuses retrouvailles. L'horaire de nos cours cette journée-là impliquait un après-midi totalement libre, sans cours, avant d'en retrouver un pour la soirée... Nous avions donc du temps à tuer. À mon grand bonheur, une bouche proposa le cinéma. C'est donc là que je visionnais le film Rabbit Hole, un drame touchant mettant en vedette Nicole Kidman. Il s'agit de la réalisation d'un certain John Cameron Mitchell, qui s'avère être surtout un acteur avant un réalisateur.


Le résumé est bien simple. Il s'agit du couple de Becca et Howie qui traverse le deuil de la mort de leur jeune enfant âgé de 4 ans.


Je n'aime pas les drames, c'est trop triste. Mais là, nous avons affaire avec un film dont toute la tension dramatique se tien sur une fine corde, l'équilibre de l'intensité dramatique est maintenue avec une expertise manifeste. De plus, la durée du film ne le rend ni long, ni pénible. 

Nicole Kidman livre une belle performance, mais pas si phénoménale. Disons que c'est à la autour de son talent. Son personnage est détestable par moment, son comportement est celui d'une personne endeuillée (évidemment). Elle travers le dénie, incapable de comprendre et d'accepter que son fils est pu partir si subitement, si jeune... 

L'esthétique est magnifique, encore là, pas au-dessus du scénario mais en parfaite harmonie. Encore dans la mesure parfaite contribuant à cette équilibre dont je parle. Une séquence qui m'a marqué : À un moment du récit, Becca se remémore l'accident qui a causé la mort de son fils. On ne voit ni un jeune garçon se faire heurté ni une famille paisible qui joue dans le jardin. On l'a voit elle, et le jeune homme responsable de l'accident, qui réalise soudainement ce qui se déroule sous leur yeux. Au ralenti, cadré de très près, à peu près plan épaule, le sujet non-centré, on voit son visage changé, ses mains s'agiter et son corps s'élancer vers l'accident les cheveux en suspension dans l'espace, À la fois mémorable et intense, cette scène est un peu celle où Becca réalise que c'est bel et bien vrai : elle accepte enfin la réalité.

Ni une fin heureuse, ni malheureuse, le film nous laisse sur une note qui en dit long sur une épreuve de la sorte. Non seulement a-t-on besoin de sa famille, celle qui nous prend tel que nous sommes malgré nos mauvaises réactions, mais aussi d'une période de réflexion. Rien ne se fait d'un coup, et la mort d'un enfant, peu importe son âge, reste à tout jamais ancrée en nous. Il faut l'accepter, aller de l'avant, mais cela n'implique pas l'oublie. La vérité, c'est que la peine ne disparaît jamais, mais elle évolue et devient vivable...

Je donne 10/10 à ce désert onctueux. 

Babine

Devant la télévision, un dimanche soir, voilà que Radio-Canada me présente Babine. Écrit par Fred Pellerin et réalisé par Luc Picard, ce film s'est révélé à moi comme étant un petit chef d'oeuvre.


L'histoire se déroule à Saint-Élie de Claxton, un petit village d'entant. On se retrouve à l'époque où la religion unissait la population et encourageait la reproduction. Le jour où l'église brûle et emporte avec lui le curé bienveillant, un nouveau curé débarque avec sa tyrannie déclarant la suprématie de la justice divine. Il s'acharne alors sur le pauvre Babine, le fou du village...
Témoignage évident de notre passé, ce film est un petit bijou pour la culture québécoise. Non seulement l'est-il par ses références historiques tel la dominance du pouvoir catholique, mais aussi par cette magnifique présence de l'imaginaire québécois : celui d'un monde qu'on connaît mais dont on change les paramètres pour en créer de nouveau tout aussi compréhensible ô combien plus ludique. Fred Pellerin a une de ces plumes que nous ne sommes pas prêt de mettre de côté de si tôt.


Malgré le mini budget dont bénéficiait la production, le résultat est fort appréciable. Bien sûre, nous sommes loin du film d'action américain, mais de toute façon on en veut pas de ça. C'est vrai, je pense au film L'appât qui est sortie, on m'a dit : " Il y avait trop d'effets spéciaux. On dirait qu'on essaie de faire comme les américains au Québec, et puis ça marche pas"... Babine, dans ses contraintes de production, possède tout de même un cachet indéniable. Ne serait-ce qu'au niveau des décors ainsi que du traitement visuel, les couleurs, les textures des costumes dont on imagine le rugosité.


Les personnages sont attachants, détestables, adorables, vulnérables, espiègles... On les aime, on les hait : ils nous font rire. Le travail du scénario est déjà remarquable, et les dialogues : wow ! J'adore toutes les répliques du film qui, avec ce beau casting, semble issue d'une improvisation devant caméra. J'avoue par contre que certaines répliques ont une évidente sonorité théâtrale, mais c'est d'une beauté...


Décidément, je suis vendue. Rien à faire, je l'adore. Une lacune : je pense que le film vieillira peut-être mal... même si je m'en fou parce que j'aime les films évidemment "vieux" et québécois.




Je donne 9/10 à cette excellente tourtière maison.



samedi, janvier 08, 2011

Les Aimants, la passion physique.

Le 7 janvier, je reviens dans mon appartement à Montréal. Je suis contente de retrouver le confort de l'appartement et, pour fêter ça, je me suis louée un bon film québécois. Je l'avais déjà vu, mais comme je n'en avais aucun réel souvenir, un second visionnement était de mise. Le cinéma québécois est définitivement un cinéma qui me parle beaucoup plus que tout autre origine, et c'est normal. Notre cinéma est un cinéma de rêveur, et j'adore ça. Dans Les Aimants (2004), un film de Yves Pelletier (réalisation et scénarisation), le romantisme se mêle à la modernité.

Julie (Isabelle Blais) est de retour du Sud où elle exerçait le métier d'enseignante. Elle retrouve refuge chez sa soeur Jeanne (Sylvie Moreau) qu'elle n'a pas vu depuis maintenant 5 ans. Les deux se sont brouillés depuis que Jeanne ait eu une aventure avec Marc, le copain du moment de Julie. Cette histoire laissée en suspend, les deux soeurs continuent leur relation en n'en faisant abstraction. Dès son arrivé, Jeanne annonce à Julie qu'elle quitte pour le week-end avec son amant, Manu (Emmanuel Bilodeau). Elle l'a rassure en lui racontant que Noël, son fiancé, n'est jamais là, et que le seul moyen de communication est par le biais de "post-tips" laissés sur le frigo. Julie doit donc entretenir un effet de présence de la part de Jeanne pour que Noël ne sache pas qu'elle est en fait partie avec son amant. Seulement, Noël de son côté également laisse un ami occupé secrètement sa demeure : Michel, dont Julie tombe amoureuse passionnément. Un tas de personnages se mêlent à l'histoire, là rendant complexe dans sa simplicité.

Si, de nos jours, la raison l'emporte sur à peu près tout les aspects de notre vie; et bien il en est ainsi pour l'amour également. Du moins, c'est le cas de Julie qui, après l'expérience vécue avec son ex, barre ses portes à tout le monde qui y cogne. Julie tente de respecter ses propres valeurs et de rester absolument intègre à elle-même. Toutefois, la passion tel le magnétisme entre deux aimants, brouille son esprit : Julie entre en conflit de valeur. Ce qui est comique au fond, c'est qu'elle croit agir contre ses valeurs alors qu'en fait, celui qu'elle aime et qu'elle croit être Noël (le fiancé de sa soeur) est en fait Michel ! Un étrange destin les amène à se retrouver avec des indices hasardeux sortie tout droit de l'inexplicable. Tout semble en place pour que ces deux êtres s'unissent enfin. Ce qui arrive, fort heureusement. Est-ce trop facile ? Je suis une pessimiste, que voulez-vous. Pourtant c'est bien ce point que le film défend : il est possible que la passion rime avec bonheur et non nécessairement hystérie... Parfois l'amour passionnel tel celui de Manu et Jeanne mène à une sorte de démence ainsi qu'un mode de comportement dicté par la pure paranoïa. Ici, on a plus d'un portrait, le coeur du récit est celui du couple que forme Julie et Michel. Je me suis abandonné à leur romance magnifique, oubliant les autres autour qui pédalent dans le beurre dans lequel ils se sont enfoncés à force d'entretenir plusieurs relations complexes simultanées. Mais on s'en fou d'eux, ces malheureux, puisque Julie et Michel vont bien. Joie. 

Plusieurs aspects m'ont régalés. Je vais en survoler quelques-un, mais comme je pourrais en parler longtemps. D'abord, l'espèce de chevauchement des époques, celui d'un romantisme (celui du 20ième siècle) réintégré dans la modernité de 2004. Les multiples références faites à des oeuvres cultes d'un romantisme intrigant participe à cet effet. Ma référence préférée, la jeune fille à la perle dont Isabelle Blais a une ressemblance troublante.
Ensuite, le film se cite lui-même. Il reprend les phrases dites plus tôt pour les réintégrer par la bouche d'un autre personnage. Ici, on se copie, on adopte chez l'autre ce que l'un n'a pas. Chacun s'influence d'une certaine manière. Julie voit enfin sa vie changer : elle mange de la viande, commence à mentir et tombe en amour. Même si elle a beaucoup voyagé, c'est comme si jusque là, elle n'avait pas encore bouger.

Le romantisme peut frôler le quétaine. Ici, l'humour permet d'enlever cette quétainerie. En effet, les clichés, les petites répliques coquettes et les croyances spirituelles sont vite désarmés par la maladresse des personnage, surtout de Julie.

Dernier point, j'ai adoré l'instrument que joue Manu l'amant de Jeanne. Un instrument fort méconnue, à la sonorité 80's qui s'associe parfaitement à  de "la musique de monstre" comme le dit Julie. Cela apporte au récit toute son étrangeté, celle déjà amené par les multiples hasards qui s'enchainent et finissent par éclaircir une situation où on ne sait plus qui est qui et avec qui. Un bon film, du genre qu'on arrose à sa propre sauce, selon sa propre perception.
Le titre les Aimants a une double connotation : celle des aimants sur le frigo où deux fiancés frigides entretiennent une relation amoureuse inexistante; ainsi que ces aimants que son Julie et Michel, visiblement fait l'un pour l'autre tant la passion les anime d'une intense passion physique.

Je donne 7/10 à ce club sandwich maison (oui, maison).

mercredi, janvier 05, 2011

Dîner de cons

Dernière journée dans le confort de la maison familiale, je n'ai absolument rien foutu. Il a pourtant fait beau,  j'ai pu le constater en allant en griller une vers les 15h. Dernier souper familial également, suivie d'une scéance de visionnement télévisuel commun. J'ai alors proposé un cadeau que mon père a reçu à Noël de mon frère ; j'ai nommé le film Dîner de cons, de 1998. Loin d'être complètement désagréable, ce film est très très très (j'insiste) évidemment issue d'une adaptation théâtrale.
À Paris, des hommes bourgeois s'amusent à organiser des soupers où, à chaque semaine, ils invitent tous un (leur) con. Il s'agit en fait d'un concours où celui qui apporte le plus grand con l'emporte. Pierre Brochant trouve le con de rêve, et est convaincu de remporter la partie avec François Pignon. Celui-ci est atteint d'une connerie incomparable. Le jour même du souper, Pierre se blesse au dos et se fait quitter par sa femme. François, qui se rendait chez Pierre pour y boire un verre avant le souper, se retrouve à ses côtés toute la soirée. Son idiotie empire la situation, et les événements prennent des tournures incroyables. 
 Thierry Lhermite et Jacques Villeret livrent dans ce film une performance mémorable. Les deux acteurs complètent la performance de chacun, empêchant ainsi l'ennuie de survenir. Les quasi-monologues de François Pignon sont gracieusement ponctué de regard sinistre de la part de Pierre Brochant. Voilà en quoi réside tout l'humour du film. L'humour que je qualifie de très "français" et adorable, mais encore je conseille de visionner ce film en groupe. Si je n'avais pas eu mes parents à côté de moi pour me faire rire, je ne sais pas si j'aurais rie autant... 


Ainsi, ce film est issu d'une pièce de théâtre qui fut adaptée au cinéma. Cela est évident pour ne pas dire flagrant ! Non seulement le film s'éloigne très peu de l'unité de temps, d'espace et d'action que le théâtre impose, mais le langage cinématographique du film est aussi bien pauvre. C'est pourquoi j'ai de la difficulté à me prononcer sur le film. Toutefois, pour cette essence théâtrale, le film vieillie remarquablement bien : je dois l'avouer. 

Si le film est quelque peu décevant pour, entre autre, son non-aspect cinématographique. Il reste une pièce de théâtre extrêmement agréable et drôle en soi. 


On vient de sortir une version américaine en 2010 Dinner for Schmucks par Jay Roach. Jay Roach à qui l'on doit Meet the Fockers ainsi que Austin Powers. Ouff ! Sans moi. Je ne pense pas m'y aventurer...

Je donne un 5/10 à ce petit céleri sec.

Casablanca, kid.

Hier, 4 janvier 2011, je suis à marcher dans les belles rues d'Amos avec une très bonne amie. Mon départ est prévue pour le 6 janvier pour Montréal. On décide de se faire une petite soirée de Wii. Alors, nous partons à la quête d'un jeux intéressant pour nous (moi qui ne joue jamais aux jeux vidéos). Pas de chance, rien de libre dans les deux vidéo clubs d'Amos. TOUTEFOIS, voilà, je me penche au-dessus d'un bac de DVD en vente spécial, et je vois... Casablanca ! Pour la modique somme de 4,99 $, me voilà la propriétaire d'un film qui m'obsède (allez savoir pourquoi). Contente, j'attends impatiemment d'en découvrir tout le contenu. Ce que j'ai fait peu de temps après, hier et encore aujourd'hui. Je partage avec vous mon avis sur ce film datant de 1942 que je peux désormais barrer de ma liste de classique à voir. 

Casablanca raconte une histoire d'amour entre deux êtres malheureusement séparés par la deuxième guerre mondiale : Rick et Ilsa. On pourrait même parler d'un triangle amoureux, puisque Ilsa est en fait mariée à Laszlo depuis longtemps. Son mari, grand militant contre l'invasion ennemi, court plusieurs risques constants; et c'est d'ailleurs lors de son emprisonnement dans un camp de concentration que Ilsa rencontre Rick à Paris. Lorsque les allemands entrent dans Paris, Rick fuit pour Casablanca, dans le Maroc français, invitant Ilsa à se joindre à lui. Elle accepte, mais le soir même du départ, elle découvre le retour de son mari qu'elle croyait mort. Rick part donc seul et triste, il s'établie à Casablanca où il ouvre son saloon. Plus tard, comme beaucoup de gens fuyant la guerre en espérant obtenir un visa pour retrouver l'autre continent en Amérique, Ilsa et Lazslo se retrouvent à Casablanca... Rick, Ilsa et Lazslo forment désormais un triangle amoureux complexe, en plus de se battre pour quitter les difficultés engendrées par la guerre. 

Les conditions dans lesquelles le film a été conçues sont, à mon humble avis, tout ce qui fait de ce film; l'un des plus remarquables. À cette époque et depuis déjà quelques décennies, les américains dominent dans la production cinématographiques. Hollywood est déjà depuis les années 20, un lieu où se développe rapidement le domaine, déjà en route pour l'industrialisation. Les Majors tel que Warner Bros picture deviennent rapidement de grands concurrents à savoir qui dominera le marché en remplissant ses salles. Chaque Major se met un barème de films à produire. Quand on parle d'industrialisation, c'est à ce moment-là, quand la quantité l'emporte sur la qualité. Casablanca n'était qu'un film parmi tant d'autres... Personne ne s'attendait au succès du film. 

Les conditions sur le plateau de tournage était également impossibles. Le récit changeait constamment, la fin ne fut trouver qu'au 3/4 du tournage. Les acteurs recevaient leurs répliques le jour même du tournage. Ingrid Bogart (Ilsa) demande même au réalisateur qui son personnage aimait réellement entre Rick et Lazslo. Le réalisateur répondit : "Make it between." ! On peut dire que rien n'était stable ou fixe. Le stress qui émanait du tournage semblait insupportable. Ce stress entre autre alimenté par l'instabilité du récit dont la fin n'était même pas encore déterminée, et aussi du fait que la prise sonore ne se faisait pas en post-synchro comme à l'habitude à l'époque. Je dois avouer que ça ne parait pas du tout, et que comme tous les films de l'époque, les bruitages sont maigres et peu convaincants. 

Je me délecte de la pellicule et du grain qui s'y promène subtilement. Également du noir et blanc qui ne fatigue jamais les yeux en plus de générer une espèce d'hora romantique... J'adore également le travail au niveau de l'éclairage, les beaux ombrages qui découpent l'espace du film. Le fameux regard mystérieux de Rick (interprété par Humphrey Bogart) qui est assombrie par l'ombrage de son chapeau. 

Plus que juste un film dont la valeur historique est évidente, Casablanca est également une histoire d'amour (les flashbacks à Paris) et de patriotisme (la scène où la foule entame l'hymne la Marseillaise). Warner Bros est l'une des rares studios hollywoodiens qui attaqua ouvertement les Nazis et l'horrifiante cruauté exercé sur les juifs, prenant même la parole publiquement en Allemagne pour dénoncer ces actes cruels dès 1936 selon IMDB. 

Les répliques, oh délicieuses répliques des personnages cyniques tel le Capitaune Renault et Rick lui-même. Teinté d'humour noir, la subtilité de ces blagues peuvent échapper à tout moment, j'accorde donc à ce film la nécessité d'être visionnée plus d'une fois. Parmi toutes ces fameuses répliques, il est possible d'aller en lire quelques-unes des plus appréciées via IMDB sur la petite section memorable quotes. Pour ma part, ce qui m'a le plus marqué se trouve chez le personnage de Rick qui appelle sa belle moitié : Kid ou "ma p'tite" en français !! Oui, comme c'est étrange... mais typique du personnage paternel. Cela nous rappelle aussi à quelle époque nous avons à faire. Si mon chum m'appellerait "ma p'tite", je ne crois pas que ça fonctionnerait.

Plusieurs autres productions télévisuelles et cinématographiques ont cités Casablanca étant donné le rôle qu'il a joué dans l'histoire du cinéma américain. Parmi toutes ces citations, l'une des plus populaires : Carrotblanca avec Bugs Bunny, Tweety, et bien d'autres ! Je vous laisse le lien de ce magnifique épisode à la sauce Casablanca !

J'aimerai en dernier souligner le merveilleux choix musical de Max Steiner pour la chanson thème "As time goes by" qui s'accorde parfaitement avec l'univers unique du film.

Je donne un 8 sur 10 à ce porto d'occasion !


lundi, janvier 03, 2011

Burn After Reading ou Comment obtenir des chirurgies plastiques financées par la CIA

J'avais déjà entendu parler du film Burn after reading par des amis qui en plaignait l'inefficacité décevante. Le film, sortie il y a déjà un bon moment (désolé pour le retard), date de ... 2008 ! Je sais, trois ans plus tard, me voilà, assise devant mon ordinateur à visionner ce film DIGNE des frères Coen !

Chad et Linda, deux adultes travaillant temps plein dans un gym fitness, mettent la main sur un CD de données écrit par Osbornes Coxes, ancien agent de la CIA. Persuadés de pouvoir en tirer profit, les deux collègues s'associent pour tenter de soutirer de l'argent de Coxes. Toutefois, sur leur chemin, ils rencontrent des difficultés. Motivés par le désir d'obtenir de l'argent, ils en vont à risquer des vies... Et ce, malgré le fait que ces informations ne valent pas grands choses, sinon rien du tout.

J'avais déjà pu goûter à leur conception cinématographique grâce d'abord à No country for old men (Ce pays n'est pas pour le vieil homme) et The Big Lebowski. Ils ont également signé le film Fargo que les critiques ont glorifiés et que les festivals ont récompensé.  Joël et Ethan Coen offrent des films uniques où des losers se ramasse dans des situations impossibles. Les histoires sont toujours complexes et impliquent toujours beaucoup de personnages détestables et uniques. Dans Burn after reading, j'ai découvert un Brad Pitt baptisé Chad complètement attardé (et combien drôle) ainsi qu'un George Clooney nommé Harry, d'abord insoucieux puis paranoïaque. Mais de ce film, les personnages fascinants (comme toujours) sont également interprétés par un casting judicieux. Ma découverte : Frances Mcdormand qui incarne Linda Litzke, une femme entièrement décidée à se refaire une nouvelle silhouette.

Linda se sent vieille et seule. Elle est obnubilée à l'idée de se refaire : liposuccion, implants mamaires, rhinoplastie, etc. Elle appelle constamment les agences de prêts pour défendre son point et obtenir de l'argent plaidant la nécessité évidente de toutes ces opérations. En plus, elle entretient un compte sur un site de rencontre. Son associé, Chad, est un grand sportif à la chevelure surréaliste. Le genre de gars qui s'entraîne plus parce qu'il est contenu d'une quantité élevé d'énergie que pour obtenir des muscles de créatine attribués aux Douchbags. Ses airs de perdu, sa façon de chanter et de danser en écoutant de la musique dans son Ipod laissent prétendre qu'il s'agit d'un jeune attardé.

Mais quel pathétisme ! Les morts qui s'en suivent, dont celle de Chad (vraiment désolé) sont désolantes, mais combien drôles. Le je-m'en-foutisme que fait preuve la CIA face à la situation (dont ils ne comprennent absolument rien) entraîne également la disparition de ces petits êtres parmi tant d'autres. Ils meurent pour une seule cause au fond, pour Linda qui est motivée par ses chirurgies... Je suis enchantée par leur façon unique de raconter des histoires pathétiques, surtout complexes de petites gens marginaux. La fin du film n'est pas vraiment différente du début, le résultat n'est pas clair (même pour les personnages eux-même, surtout chez la CIA). Bref, l'histoire se veut une tranche de vie, une petite histoire très drôle par ses répliques cinglantes, et les conséquences qui s'en suivent des péripéties incongrues. 

Le seul point négatif que j'ai à apporté se trouve peut-être au niveau du scénario... De la façon que l'histoire est construite, l'on sait pertinemment, un peu trop tôt, que les informations sur le CD-rom ne valent rien du tout. Il aurait été plus intéressant de retenir cette précieuse information, parce que les personnages (déjà idiots) nous semblent encore plus absurdes. Je pense personnellement que cela n'était pas nécessaire et que le spectateur devrait rester dans le même niveau de connaissance que les personnages de l'histoire. Toutefois, comme nous en savons plus que les personnages, leurs actes sont jugés plus sévèrement et délivrent également plus d'informations sur ce qui est à venir. On peut prédire bien des choses. 

J'avoue que la fin est tout de même bonne, efficace, comique. Sûrement décevante pour plusieurs qui auront vu la suite des choses arrivée ou encore à ceux qui s'attendaient à un film plus "normal" avec un Brad Pitt sexy as usual et un George Clooney héroïque. On peut dire qu'il s'agit de leur anti-casting, mais leur performance reste étonnamment bonne.

Je me souviendrai de Burn After Reading ou encore Comment obtenir des chirurgies plastiques financées par la CIA.

Je donne un 8 sur 10 à ce bon casse-croûte.

dimanche, janvier 02, 2011

Despicable Me

On est Samedi, je viens de finir de travailler. Je suis brûler depuis ma dernière "dérape" qui s'en est suivie d'une solide congestion nasale ponctuée d'écoulement de mucus constant (24 heure sur 24). Alors, laissé moi vous dire que j'avais besoin de réconfort. J'ai donc choisi Despicable Me au vidéo club. À chaque fois que je me m'apprête à visionner un film d'animation, ce dont j'ai le plus hâte : la trame sonore. Oui ! Les films d'animations sont des bijoux musicaux. J'ignorais à peu près tout de Despicable me, mais je savais que le travail sonore ne serait pas moindre.


Gru, un méchant professionnel, met sur pied un projet diabolique pour aller voler la lune. Victor (ou Vecteur) lui met des bâtons dans les roues, et Gru n'a d'autres choix que d'en venir aux grands moyens. Découvrant le faible de Victor pour les biscuits vendus par trois jeunes orphelines, Gru les adoptent pour arriver à pénétrer la demeure de Victor; une vraie forteresse technologique armée jusqu'aux dents ! L'arrivée de ces trois petites dans la vie de Gru changent tout : même son métier de méchant.


L'univers de ce film d'animation est celle de l'incroyable, du "tout est possible". D'ailleurs, il s'agit d'un film familial tout de même. J'en étais d'ailleurs consciente (un petit peu trop). Les petites blagues clichées, mais efficaces et l'aspect comédie burlesque me rappelait à quoi j'avais à faire. J'aurais aimé l'oublier et passer à travers le film sans l'ombre d'un soupçon, mais je n'ai pas pu m'empêcher de me répéter qu'il s'agissait d'un film "pour enfant" au cours du visionnement. Heureusement, les minions sont là pour nous faire rire. Ils sont sournois, innocents et pourtant diaboliquement adorables. 


Le personnage principal traverse ce que j'appellerais une "reformatation". Gru est un gros méchant, mais pas vraiment. Cela entraîne un "bug" du système et engendre cette "reformatation" qui lui révèle sa vraie nature humaine. Dans la vie, c'est beaucoup plus facile d'être méchant que d'être gentil... Gru devient gentil, un peu malgré lui, subjugué par la tendresse émanant de ces trois petites filles. 


L'imagination du film (je l'ai abordé un peu) est vraiment surprenante et agréable. Le monde du film d'animation permet justement de pousser les frontières du déjà-vu, d'inventer quelque chose de jamais vu.  L'architecture de ce film est d'ailleurs tout simplement incroyable : surtout la maison de Gru et celle de Victor aussi. Il y a également une scène dans un parc d'amusement. Gru espère embarquer les fillettes dans un manège et se pousser en douce (maintenant que son plan est accompli et qu'il n'a plus besoin d'elles). Mais non, ce simple plan ne peu fonctionner. Les fillettes sont trop jeunes et doivent être accompagnées d'un adulte dans les montagnes russes. Gru embarque à contre-coeur. Et c'est ce manège, ces montagnes russes, qui sont simplement incroyables. Rien n'est fait dans la subtilité, le but est clairement l'intensité. De là l'essence un peu burlesque du film qui rejoint ce cher public d'enfants (mais aussi les parents). 


Pour revenir sur un dernier point, la musique est une composition signée par Heitor Pereira. Heitor Teixeira Peirera est non seulement un compositeur, mais également un musicien d'origine brésilienne. L'interprète de l'excellente musique du film est un jeune rappeur talentueux qui est membre de la formation N.E.R.D. J'ai nommé Pharrell Williams, maintenant également en carrière seul. Il est jeune, talentueux, mais surtout doté d'une voix qualifiable de sensuelle. Bref, tout est là pour construire un univers sonore à la fois "chill" et intense. Ici, dans Despicable me, le simple quotidien se mêle à des aventures abracadabrantesque ! 

Je donne un bon 7 sur 10 à ce beau bonbon.