jeudi, mars 10, 2011

The year Dolly Parton was my mom

Dimanche soir, au cinéma du quartier latin, Karine et moi avions une salle à nous seule ! On s'est donc assise confortablement, et on a sortie notre bouffe caché de nos sacoches. J'avais convaincu Karine de ne pas aller voir Méchant Menteur et de plutôt opter pour celui-ci, film canadien (mon deuxième d'affilé). The year Dolly Parton was my mom (2011) est une réalisation de Tara Johns qui signe son premier long-métrage de fiction.

1976, Elizabeth a 11 ans, bientôt 12. Elle espère chaque jour se réveiller avec une grosse poitrine ou découvrir dans ses petites culottes une trace de sa féminité. Ses obsessions par rapport à sa hâte de grandir sont vite détournés lorsqu'elle découvre que ses parents ne sont en fait pas ses parents... Élizabeth tente alors de rentrer en contact avec sa vrai mère qu'elle croit être Dolly Parton. La chasse du bonheur commence.

La jeune Élizabeth qui part rejoindre Dolly Parton.
Comme l'histoire de la jeune Élizabeth, le film est articulé de soubresauts, puis de calme. Les panoramiques lents et gracieux côtoient les trajectoires faite à la caméra épaule. Un peu comme la vie de la petite Élizabeth, le film est rythmé de joies et de peines, de secrets et d'inévitables.

Le bleu du film, celui du ciel, celui des yeux d'Éli, rappellent un univers de rêve. Tel l'affiche du film, le bleu est vraiment l'une des couleurs qui m'a marqué au cours du film. Ce bleu ciel, puissant et rêveur, mais surtout uniforme et infini.

Les gros plans nous gardent en proximité avec l'univers des personnages, de leur sentiment, de leur expression. Ces personnages qui sont bien amenés, développés, parfois choquants, puis vulnérables.

Dolly Parton comme figure maternelle, c'est bien pauvre. Aux yeux d'Élizabeth, Dolly Parton est surtout une icône féminine : mais la féminité n'est pas héréditaire.

The year Dolly Parton was my mom est un film qui traduit bien le petit monde des enfants/adolescents, mais aussi la réalité/la vie. On veut souvent ce qu'on ne peut avoir. Quand on l'a finalement, et qu'on réalise qu'on n'est pas la seule personne à désirer cette chose et que plusieurs autres le désire : on en veut plus. C'est ce désir de partir, mais pour mieux revenir. Le film témoigne aussi de la cruauté des enfants, de par leur extrémisme, leur pensée souvent stricte, réduite qui, heureusement, se modifie avec le temps...

Je donne 9/10 à ce bonbon suret. 





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