samedi, mars 05, 2011

At home by myself... with you

J'ai loué ce film sur Itunes Store pour 0,99 $. Je n'avais aucune idée de quoi il s'agissait, mais l'histoire me semblait intéressante et sympathique. Le film est canadien, je l'ai d'ailleurs réalisé en voyant le personnage principal sortir du lait Parmalat de son réfrigérateur ou lorsque Guy a sorti un sac La Senza. Outre son caractère canadien, il est réalisé Kris Booth qui signe d'ailleurs par le biais de ce film son premier long-métrage après avoir réaliser nombreux court-métrage. Le film date de 2009, et le tournage a eu lieu en Ontario. 

Romy Scott développe au cours de sa vie de multiples phobies dont la peur de l'extérieur. Convaincue de faire mourir son entourage à chaque fois qu'elle s'approche de l'une de ses phobies, elle se cloître alors chez elle où elle réussit à faire comme si elle avait une vie normale. Toutefois, les choses prennent une autre tournure lorsque sa voisine décède, sa meilleure amie refuse désormais de lui ouvrir ses boîtes qu'elle reçoit en quantité industrielle (Romy a la phobie d'ouvrir des boîtes) heureusement, un beau jeune homme vient s'installer dans l'appartement d'en face. L'amour l'amènera-t-elle à sortir les pieds dehors après 6 ans de captivité, alors qu'elle a 30 ans ? Elle qui travaille en tant qu'organisatrice de voyage touristique !
Romy et le charmant Guy...
Bon, sur l'affiche, il y a des tags line : Girl meets boy. Girl falls in love with boy. Girl can leave her apartment. Trouver l'erreur. Tout l'intérêt du film n'est pas tant autour de la relation amoureuse, mais plutôt de la phobie qui bloque cette relation. Ce cher Guy tente par tous les moyens possibles bien sûre, mais ce n'est pas facile de vaincre une phobie, le film soutient ce point. À un certain point même, j'avais envie de crier " Enyèye ! Vas-y Romy !" Mais à quoi bon ? Elle ne m'entends pas, et même si c'était le cas, elle ne bougerait pas plus. Guy réussit à la forcer à le faire grâce à son puissant pouvoir qu'il exerce sur elle. Le film évolue sur un rythme relativement lent. Le second visionnement est beaucoup plus agréable que le premier étrangement. Malgré ce rythme dit "lent", cela ne nous empêche pas de vouloir en savoir davantage sur la suite des choses. 

Romy est un personnage attachant, comique et franc. Elle est aussi porteuse d'une certaine innocence, celle d'un petit enfant. Son appartement où l'on s'y enferme avec elle pendant tout le film est coloré de teinte pastel et de décoration thématique selon les voyages qu'elles organisent pour ses clients. Le fait de rester toujours avec elle dans son appartement, c'est comme si on y était avec elle. Du coup, on s'y retrouve un peu chez nous, le paysage, on le connaît et on l'adopte, mais l'extérieur nous manque terriblement. C'est si beau... On se dit encore : Sort Romy, qu'on voit la lumière du jour. 

Le film débute avec une voix off, celle d'un narrateur extra diégétique, donc absent de l'histoire, un peu comme un Dieu tout puissant, ou encore la voix de la conscience de quelqu'un. Cette voix d'homme, de vieil homme même, donne un ton de moral au film. Rassurez-vous, la voix se fait très discrète, et ne se manifeste que par moment (J'aurais d'ailleurs souhaité l'entendre davantage). C'est un peu comme si notre père ou notre grand-père nous lis une histoire dans laquelle une petite leçon gît, bien au chaud. 

Ce début avec la voix off est accompagné d'animation. Une belle animation qui rappelle encore un dessin animé pour enfant (quoique c'est relatif) démontre alors la tendre enfance de cette chère Romy, mais surtout toutes les choses qui font en sortes qu'elle ait développé les phobies :  celle du homard, du baiser, de la tempête, d'ouvrir un contenant, et de sortir dehors. 

Le film est réussit. Il est légèrement prévisible, mais son caractère hors du commun lui permet d'échapper à biens des clichés où à ennuyer un spectateur légèrement blasé. 

Petit truc triste, après six ans, elle sort enfin à l'extérieur. J'aurais aimé la voir faire ses premiers pas dehors. Mais bon, peut-être l'équipe de production ont-ils connus des restrictions qu'on ne connaît pas aussi. Ce film est probablement l'un des 5 films canadiens sorties en 2009... hors Québec je veux dire.

Je donne 7/10 à ce verre de lait parmalat. 

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