jeudi, mars 03, 2011

Québec - Montréal

On était en Abitibi en début de semaine, moi et Clara, et le soir avant d'attraper la gastro (oui, cette belle maladie contagieuse qui vous fait vomir toute une nuit); mon papa fut enthousiaste de nous faire découvrir ce film qui ne m'était pas inconnue. J'ai nommé Québec- Montréal de Ricardo Trogi datant de 2002.

Une seule et même route, même lieu de départ, même destination, mais trois histoires différentes. Une gang de  chums de gars s'apprêtent à partir en voyage à Cuba, un couple déménage à Montréal, et deux collègues de travail covoiture pour assister à un congrès de travail. La vérité éclate entre Québec et Montréal, trouvant même le moyen de relier les destins des personnages d'une certaine manière : le monde est petit !

 2002 me semble si près, alors qu'il devient de plus en plus lointain. Les quelques effets spéciaux du film nous le rappelle, sans réel dérangement dans le propos du film; mais évoquant inconditionnellement l'âge du film. Sinon, les histoires des personnages restent modernes, sans date de péremption ou de "meilleur avant".

Les situations mettent en scène des personnages intéressants à l'exception du stéréotype du gars marié, plein de money money, détenant les dernières technologies de pointe et collectionnant les maitresses.

Le pathétisme côtoie l'hypocrisie et le malheur. Tel un film québécois, un vrai, la fin nous laisse sur une réflexion, sur la vérité, sans le bonheur du happy ending; mais portant toute l'ampleur que peut prendre nos actes et décisions.

Le film propose aussi une belle brochette d'acteurs dans des rôles surprenant (je pense à Isabelle Blais). Mais tous les personnages que l'on rencontre évoque curieusement une personne de notre entourage...

Le montage est adroit, et nous contient captivé, de sorte que l'on se passe de longueur sans pour autant éviter les silences, ceux souvent rencontrés sur la route.

Idée originale de Patrice Robitaille, vraiment captivante et intéressante. Mettre en parallèle des histoires sans lien qui se trouvent finalement en avoir : à la fois avec les autres personnages du film, et aussi avec nous, commun des mortels.

Le langage vulgaire dans la voiture des gars rappelle la vulgarité de mes compagnons. Témoignant d'une vérité qui nous entoure, les hommes (je n'exclue pas les femmes, mais ici ce sont les hommes) sont d'une vulgarité qui frôle l'insensibilité. En fait, c'est surtout comique.

Je donne 8/10 à ce pop corn extra beurre.

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