lundi, février 14, 2011

Du poil de la bête

On en a très peu entendu parler de ce film québécois qui fait dans un genre peu commun. On s'entend pour dire que du fantastique québécois, ben c'est rare. Ma colocataire l'avait loué avec son chum hier (pour la Saint-Valentin ? Je sais pas...), et m'a gentiment fait part de cette location. J'en ai profité. Du poil de la bête (2010) est réalisé par Philippe Gagnon (Dans une galaxie près de chez vous 2, 2008 ) et produit par Réal Chabot ! On y retrouve le beau et PARTOUT Guillaume Lemay-Thivierge, ainsi qu'une belle brochette d'acteurs québécois, mais aussi des visages que je n'avais encore vu; qui sont aussi rafraîchissants.

Le fieffé menteur Joseph Côté se fait prendre à des activités non catholique, et est finalement emprisonné en attendant sa pendaison. Habile, il réussit à s'enfuir. Après avoir traversé des miles à pied, il trouve le corps mort du Père Brin D'amour, et lui prend sa soutane et ses biens personnels. Joseph, maintenant membre du clergé, trouve refuge dans la seigneurie la plus proche. Seulement, son arrivé concorde avec le début d'assauts de la part de bêtes mystérieuses qu'on nomme Loup-garous, et également avec l'arrivé du Seigneur, ses fils et les filles du roi (7) destinées au mariage. Lycanthropie sur les terres de la Nouvelle-France !
Le seigneur et ses fils, ainsi que les femmes du roi destinés au mariage.


D'abord, il faut faire abstraction du fait qu'il s'agit d'un film québécois. Arrêter de critiquer préalablement tout film hors de nos habitudes. Il faut encourager des tentatives comme celle-ci qui comportent des risques indéniables. Je dois dire que je suis fière de ce film. Pas pour les effets spéciaux, ça, ça vieillira mal, définitivement. Mais pour la magie qui a réussit à opérer pendant le film car, oui, j'ai embarqué.

Bon, Guillaume Lemay-Thivierge "m'énarve" un peu, mais il est bon. Son rôle lui va bien, et il le porte bien aussi, je dois l'admettre. (non pas que je crois qu'il soit un libertin... en tout cas) Les costumes sont vraiment remarquables, comme dans tous les films d'époques. J'adore aussi l'espace qu'on nous a présenté : les terres arides, ingrates et rêches qui refusent de se donner au pauvre agriculteur; la forêt, mystérieuse et dangereuse ; les bâtiments construits sur de petit squelette frêle qui menace de tomber ou de s'enflammer trop facilement. 

Il faut dire qu'on ne voit pas beaucoup de loup-garous et de sang, mais quand même : il y a beaucoup de morts. Mais, je trouve ça "normal". C'est vrai, pensez-y, on ne peut pas ne pas avoir de morts. J'ai trouvé que les morts ajoutaient au récit une gravité plus intense que si il y avait eu 3 morts... Alors de voir très peu les cadavres me ravit, et de même pour les loup-garous. Je trouvais ça intelligent de ne pas le montrer, comme ça le film vieillit mieux. MAIS, on les a montré. Je comprend, ça ne fait pas du film un mauvais... Mais quand même, c'est triste, parce que je ne suis personnellement pas satisfaite de leur image du loup-garou... Ça reste un avis personnel.

Il y a dans le film des moments cocasses... Comme c'est agréable de voir un film fantastique québécois !
Sérieusement, j'aime les films d'ailleurs. Mais je réalise que, tant qu'à écouter un film de loup-garou américain en anglais, j'aurai personnellement autant de plaisir avec un film de loup-garou québécois en français ! Genre : Le village vs Le poil de la bête.  Le village = bon, mais tellement protestant anglo-saxon. Le poil de la bête = catholicisme destroyé par le personnage de Joseph Côté. (Haha !)

J'en ris encore de revoir le personnage de Joseph Côté tenter de faire les sacrements suite à la mort du premier homme. Ce gars-là est tout le contraire d'un homme de religion. Il ne connaît aucune prière, sacre comme c'est pas possible et s'exprime en vrai coureur des bois. Il y a ici une intéressante critique de la religion, qui, au fond, ne valait pas grand chose quand la situation était vraiment en crise : lors d'une attaque de loup-garou par exemple. Quoique le père Brin d'Amour en savait pas mal là-dessus... Dommage, nous, on en saura pas beaucoup sur eux.

À voir, ne serait-ce que pour se faire sa propre opinion là-dessus. Mais aussi pour encourager notre cinématographie qui tente d'élargir son champs de vision. Je suis sûre que sans contrainte budgétaire, ce film aurait encore été mieux. 


Je donne 7/10 à ce gros steak saignant. 

2 commentaires:

  1. Coucou j'aime ton blog!

    Personnellement "le poil de la bête" es un très bel effort, mais qui à été très mal exécuter à mon avis. Je ne crois pas qu'il aurait été vraiment meilleur avec plus de budget, beaucoup de très bon film d'horreur ont été réalisé avec de très faibles budgets (Halloween 1(1978) Psycho de Hitchkock,l'Exorciste et Evil Dead en autre).

    Si tu veux un des bons films de loup garou écoute "American Werewolf in London" de John Landis, sortis en 1981, sinon le classic "the Wolf Man" de George Waggner, sortis en 1941. Deux bon film! si tu veux d'autre classique dans le monde de l'horreur dit le moi!

    Ps évite tout les film d'horreurs Américains qui date des années 2000, juste des remakes qui prône leurs idéologie de façon encore moins subtile. .. .

    Raphaël P !

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  2. Merci !
    Mon prochain film : Psycho, je garde tes films dans ma liste. Merci d'avoir laissé un commentaire, et reviens en faire d'autre : parce que j'aime ça.

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