Me voilà en congé de nouveau dans la Métropole. Il fait beau, et je déménage bientôt. Résultat : je passe mes journées à faire des boîtes et à vider des armoires, des tablettes, des tiroirs... Heureusement, mon ordinateur est encore vaillamment installé sur mon bureau, près à me jouer un film. Combien ce mois-ci ? 2 films ! Arggg. N'en parlons plus. J'ai eu un bonheur fou à écouter Scott Pilgrim vs. the World hier soir. Ce film de 2010 est réalisé par Edgar Wright qui est d'origine anglaise. On lui doit entre autre le délicieux film Shaun of the Dead (2004). Il est surprenant de voir un film aussi "gros" se tourner à Toronto et se dérouler effectivement au Canada. On ne raconte pas souvent de fiction avec une réalité nord-américaine. On doit ce phénomène au bédéiste Bryan Lee O'Malley, qui est un Canadien résidant à Toronto, en Ontario. Le film est largement influencé par le monde de la BD.
Scott Pilgrim tombe en amour avec Ramona Flowers. Cette fille tout droit sortie de ses rêves vient d'arriver de New York et s'installe à Toronto. Scott découvre rapidement que s'il veut rester avec Ramona, il devra affronter le passé de celle-ci en affrontant ses 7 evil Exes.
Le groupe de Scott, Sex Bob-Omb, est des plus agréable. La musique du band que l'on retrouve dans le film est issu du génie d'un artiste musical que j'aime particulièrement : Beck. On retrouve d'ailleurs, dans le film, une séquence où son album Odelay fait une brève apparition. Il y a d'ailleurs d'autres références à Beck, plus particulièrement à certaines chansons. Je ne ferai pas le décompte de tout le répertoire musical auquel le film peut faire allusion, mais je vous invite à visiter ce lien pour en apprendre davantage : http://www.imdb.com/title/tt0446029/trivia .
Il y a tant de choses dont je veux parler ! Ce film contient tellement d'éléments intéressants, et c'est là que réside sa force. Vous savez, ce genre de film que tu peux réécouter plus d'une fois sans jamais voir la même chose. Chaque visionnement est plus agréable, les répliques sont encore plus drôle, les subtilités sortent du cadre, enfin ! On peut dire que l'équipe a travaillé fort sur ce film où, même l'abondance d'éléments, n'en fait pas un vomi.
Le premier élément qui saute aux yeux de Scott Pilgrim vs. the World, c'est le rythme du film : dynamique, drôle, rapide et surprenant. Les transitions se font subtilement, rapidement et surtout de façon brillante. On passe alors d'un lieu à un autre en une fractions de secondes par le biais d'un son, d'un lieu, d'un mot... Le tout dans l'intelligence qui forge la subtilité de toutes ces transitions qui auraient pu étourdir. Mais non, ici l'action permet de nous garder en ligne, jamais on ne perd le fil.
Comment remarquer les références nombreuses faites au monde des jeux vidéos ? Et bien, IMDB offre une panoplie de ces références. Pour les Geeks avancés, ce sera un jeu d'enfant. Pour une personne comme moi, c'est surtout intéressant. Enfin un film qui parle au nerd se dit-on, parce qu'on l'a tous été d'une manière ou d'une autre, surtout avec l'époque du Super Nintendo ! (J'avais un frère à la maison à l'époque) Ce sont ces nombreuses références qui font aussi le genre du film. Il revisite ainsi les codes de langage, mixant le langage cinématographique avec celui du jeux vidéo. Accoutumé aux deux univers, la majorité des gens ne sont pas troublés. Heureusement, ces deux univers réunis donnent un résultat des plus intéressants. Le film a son propre langage, sans équivalent à mon avis jusqu'à maintenant et c'est cela qui fait son unicité. On ne veut pas d'un autre film Overated (phénomène de fanatisme inexplicable).
Avec Scott Pilgrim vs. the World, on est loin de la réflexion spirituelle, c'est évident. Par contre, on redécouvre le divertissement dans un intéressant métissage doublée de brillantes subtilités qui se faufilent sous nos yeux. Le film a écouté, réécouter et encore et encore, ne serait-ce que pour les dialogues et les répliques tranchantes des personnages plus que géniaux.
Je donne 10/10 à cet orange fraîche et juteuse !