mercredi, juin 29, 2011

Scott Pilgrim vs. The World

Me voilà en congé de nouveau dans la Métropole. Il fait beau, et je déménage bientôt. Résultat : je passe mes journées à faire des boîtes et à vider des armoires, des tablettes, des tiroirs... Heureusement, mon ordinateur est encore vaillamment installé sur mon bureau, près à me jouer un film. Combien ce mois-ci ? 2 films ! Arggg. N'en parlons plus. J'ai eu un bonheur fou à écouter Scott Pilgrim vs. the World hier soir. Ce film de 2010 est réalisé par Edgar Wright qui est d'origine anglaise. On lui doit entre autre le délicieux film Shaun of the Dead (2004). Il est surprenant de voir un film aussi "gros" se tourner à Toronto et se dérouler effectivement au Canada. On ne raconte pas souvent de fiction avec une réalité nord-américaine. On doit ce phénomène au bédéiste Bryan Lee O'Malley, qui est un Canadien résidant à Toronto, en Ontario. Le film est largement influencé par le monde de la BD. 


Scott Pilgrim tombe en amour avec Ramona Flowers. Cette fille tout droit sortie de ses rêves vient d'arriver de New York et s'installe à Toronto. Scott découvre rapidement que s'il veut rester avec Ramona, il devra affronter le passé de celle-ci en affrontant ses 7 evil Exes. 


Le groupe de Scott, Sex Bob-Omb, est des plus agréable. La musique du band que l'on retrouve dans le film est issu du génie d'un artiste musical que j'aime particulièrement : Beck. On retrouve d'ailleurs, dans le film, une séquence où son album Odelay fait une brève apparition. Il y a d'ailleurs d'autres références à Beck, plus particulièrement à certaines chansons. Je ne ferai pas le décompte de tout le répertoire musical auquel le film peut faire allusion, mais je vous invite à visiter ce lien pour en apprendre davantage : http://www.imdb.com/title/tt0446029/trivia .

Il y a tant de choses dont je veux parler ! Ce film contient tellement d'éléments intéressants, et c'est là que réside sa force. Vous savez, ce genre de film que tu peux réécouter plus d'une fois sans jamais voir la même chose. Chaque visionnement est plus agréable, les répliques sont encore plus drôle, les subtilités sortent du cadre, enfin ! On peut dire que l'équipe a travaillé fort sur ce film où, même l'abondance d'éléments, n'en fait pas un vomi.

Le premier élément qui saute aux yeux de Scott Pilgrim vs. the World, c'est le rythme du film : dynamique, drôle, rapide et surprenant. Les transitions se font subtilement, rapidement et surtout de façon brillante. On passe alors d'un lieu à un autre en une fractions de secondes par le biais d'un son, d'un lieu, d'un mot... Le tout dans l'intelligence qui forge la subtilité de toutes ces transitions qui auraient pu étourdir. Mais non, ici l'action permet de nous garder en ligne, jamais on ne perd le fil.

Comment remarquer les références nombreuses faites au monde des jeux vidéos ? Et bien, IMDB offre une panoplie de ces références. Pour les Geeks avancés, ce sera un jeu d'enfant. Pour une personne comme moi, c'est surtout intéressant. Enfin un film qui parle au nerd se dit-on, parce qu'on l'a tous été d'une manière ou d'une autre, surtout avec l'époque du Super Nintendo ! (J'avais un frère à la maison à l'époque) Ce sont ces nombreuses références qui font aussi le genre du film. Il revisite ainsi les codes de langage, mixant le langage cinématographique avec celui du jeux vidéo. Accoutumé aux deux univers, la majorité des gens ne sont pas troublés. Heureusement, ces deux univers réunis donnent un résultat des plus intéressants. Le film a son propre langage, sans équivalent à mon avis jusqu'à maintenant et c'est cela qui fait son unicité. On ne veut pas d'un autre film Overated (phénomène de fanatisme inexplicable).

Avec Scott Pilgrim vs. the World, on est loin de la réflexion spirituelle, c'est évident. Par contre, on redécouvre le divertissement dans un intéressant métissage doublée de brillantes subtilités qui se faufilent sous nos yeux. Le film a écouté, réécouter et encore et encore, ne serait-ce que pour les dialogues et les répliques tranchantes des personnages plus que géniaux.

Je donne 10/10 à cet orange fraîche et juteuse !

mercredi, juin 08, 2011

The Kids are all right


Voilà, nous sommes déjà le 8 juin. Je suis en ce moment en vacances a Myrtle Beach, en Caroline du Sud. Mais même sur le bord de la plage, sous un soleil et une température moyenne de 28 degré C tous les jours, on trouve le temps d’écouter un film. Cette fois-ci, c’est The Kids are all right qui gagna l’unanimité parmi ma sœur Anne-Marie, ma cousine Julie et moi-même. Le film est une réalisation de Lisa Cholodenko   datant de 2010. On y retrouve entre autre au casting le séduisant Mark Ruffalo (je l’adore depuis que j’ai visionné In The Cut de Jane Campion).

The Kids are all right raconte l’histoire d’une famille de parent homosexuel. Nic (Annette Benning) et  Jules (Julianne Moore) sont mères de Joni et Laser, l’une a 21 ans, l’autre a peine 17. Pour donner naissance a ces enfants, elles ont eut recours a un don de sperme de la part d’un inconnu dont les seules choses qu’elles savaient de lui se trouvait dans son dossier. Les enfants, curieux de découvrir davantage sur l’homme, Paul, qui est tout de même leur père biologique, en viennent alors a rentrer en contact avec celui-ci. C’est la que les choses se compliquent, une histoire se développe en parallèle, les relations se compliquent. Est-ce possible que l’apparition de cet homme dans leur vie suffise a détruire ce qu’elles ont mis tant de tant a bâtir ?
Nic (a gauche) et Jules (a droite)


Le film est articulé de façon sobre, intelligente. On manie parfaitement les plans, les cadrages, le temps également. Rien d’extravagant, juste assez pour servir convenablement l’histoire qui, au fond, dicte le ton.

Ce qui est fascinant de ce film, c’est en partie le point de vue qui varie. On a 5 personnages principaux, c’est aussi 5 points de vue différents. On passe alors de l’un a l’autre, circulant entre leur propre préoccupation, désir, peur… Bien sûre, on en apprend pas autant que lorsqu’on se situe dans un seul point de vue. Pourtant, on a tout de même bien balancer les points de vue, de sorte que cela n’a pas désavantagé l’un ou l’autre. Et ça, c’est un art a mon avis !

Cette approche a pour effet de semer la confusion dans les têtes, déchirées par la même situation où on sait les personnages tous et toutes désolés devant les actes commis.

Le film parle surtout de la famille. Le discours est simple, et clair : peut importe le travail, les avoirs, et tout le tralala, ce qui importe vraiment, ce qui nous reste en bout de ligne et qui nous donne le courage de continuer le plus souvent, c’est la famille, c’est nos enfants.

On nous laisse malheureusement sur notre faim. Moi qui ait tant d’appétit ! La fin n’est pas une fin pour le couple, ni pour la famille, elle marque seulement la fin d’une étape, d’une réalisation. Malheureusement, force est de croire qu’ils ne sont pas au bout de leur peine… Et que ce passe-t-il avec le personnage de Mark ? Tristesse, je suis une vendue. Je l’adore !

Toutefois, le film est très drôle, sympathique, maladroit… mais aussi dramatique, juste assez. On n’a pas dramatisé (oui, juste un peu), mais les personnages sont sincères.

Je donne 7 sur 10 a ce petit chocolat au lait Kiss.

Tart

Tart, mystérieux titre pour un film qui, à première vue, ressemble à un film d'ado en crise. La traduction Canadienne française du film est "Naïve". Je l'ai pogné hier pour 0,99 $ sur Itunes (fidèle à mes habitudes). Sans attente particulière, je découvrais un film que j'avais déjà vu et dont le souvenir me revint. Le film date de 2001, j'avais alors (rapide calcul mental) : 10 ans ! L'auteure et réalisatrice du film se nomme Christina Wayne. Celle-ci semble avoir oeuvrée davantage dans le milieu télévisuelle, et surtout en tant que productrice (Mad Men, 5 épisodes, 2007). On reconnait des visages : Bijou Phillips (Almost Famous, 2000), et Mischa Barton ( The sixth sense, 1999 et New Port Beach, 2003). 

Tart, c'est l'histoire de la jeune Cat Storm. Celle-ci, en plus de traverser l'adolescence, évolue dans un milieu de riche bourgeoisie Newyorkaise. Son entourage, sa famille, ses "amis", tous ceux qui l'entourent semblent l'oublier. Elle cherche à s'émanciper, à découvrir de nouvelle chose (le sexe, tiens); mais tout cela n'est pas sans un prix. Bienvenue dans un monde d'excès, de luxe et de tromperies. 

L'un des modèles de pochette du film.

Le film me laisse un peu en dilemme. Je ne suis pas sûre de savoir trop quoi en penser. Le film a la qualité d'être surprenant. Dans le sens où les évènements prennent des tournures tantôt prévisibles, tantôt imprévisibles. Avoir des attentes face à ce film est un peu impossible. Personnellement, j'ai cru à un film d'ado (bon, déjà, il faut voir la pochette.) Mais, tout compte fait, c'est plus intelligent que ça. Oui, on parle de l'adolescence. Alors pour ceux qui déteste les crises "existentielles" ou carrément les drames, ce film n'est pas pour vous.

Bon, la situation du personnage principal est déjà particulière : parent fraîchement divorcé, les biens qui quittent l'appartement chaque jour, la pression sociale d'une élite riche et sans valeur, une sensation de ne pas avancer... On le sent bien tout ça. C'est à partir de là que déboule tous les évènements qui suivent. 

Le film débute alors qu'elle dit : " Just like every year, I pray this year would be different. [...] You know : Just stop being a Freak that nobody wanted." Et, effectivement, cette année sera différente...

Le film début timidement, mais il prend un rythme nouveau ensuite. Lorsque la drogue, le sexe et l'alcool  embarquent dans la partie ! Ce qui est intéresssant du film également, c'est la narration. Le personnage principale est le narrateur, mais Cat parle à l'imparfait. Il y a donc, dans son contenu, un détachement ou plutôt une présence extérieure, mais tangible.

J'ai bien aimé les cadrages, la mise en scène, les personnages, rien de dérangeant sur ce côté-là. Bon, certains aspects le sont plus, mais ils sont personnels. Je trouvais certaine situation non réaliste mais, dans la vie, on côtoie plus souvent l'improbable que le banal...

Le film me laisse un peu incertaine.

Je donne 5 sur 10 a cette aéro a la menthe !

(Désolé pour les accents absents, clavier anglais oblige)