Cinéma ! Cinéma ! Woody Allen dans mon coeur. Encore une fois, me voilà devant une de ses oeuvres. Définitivement et sans aucun doute, Midnight in Paris (2011) nous révèle un Woody éternel qui quitte encore une fois sa New York natale (voir Scoop, 2006 Ca). Je ne dirai pas que le film est sans lacune, et qu'il s'agit de son oeuvre la plus accomplie : ce serait un mensonge de ma part. Par contre, le fond du film m'a complètement charmé. Surtout du fait qu'il aborde un sujet très intéressant, et surtout pertinent.
Gil et Inez sont à Paris pour profiter de la ville le temps de quelques jours. Le couple s'apprête à ce marier. Gil est auteur, et tente de peaufiner son roman. Il adore Paris, ses rues antiques, son romantisme. De l'autre côté, sa compagne, Inez, est une femme issue d'une famille bourgeoise et ne se sent pas charmer par la ville de Paris, préférant Malibu...
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Gil et Inez |
L'introduction du film en dit long sur le charme de la ville de Paris. Charmante immersion dans l'univers antique du film, et de la beauté des vestiges bâtis au cours des plusieurs décennies d'humanité, cela nous parle d'une vision, celle de Gil sur ce qui l'entoure, ce qu'il y voit. On y décèle un rythme, une ambiance, une puissance envoutante.
La suite des choses transforment le film en un genre qui rappelle Scoop (2006. On mêle l'imaginaire à la réalité en lui donnant forme humaine. Rien d'extravagant ou de "too much". Les transitions dans le temps se font subtilement et graduellement de sorte qu'aucun choc ne nous fait décrocher de l'univers dans lequel nous faisons de nouveau immersion.
Ayant eu des cours d'histoire de l'art au Cégep, j'apprécie les références. Il y en a tout de même qui m'échappe... Certains auteurs ou artistes que je connais moins, mais que je découvre alors sans sentir de gêne quant au fait que je ne les connais que très peu.
Je ne peux écrire un article sur ce film sans parler du message central de celui-ci. On le décèle assez facilement, il est claire; pour ne pas dire explicite. C'est cette drôle d'habitude qu'ont les hommes (femme incluse) à préférer une époque autre que la notre. Sommes-nous incapable d'apprécier notre ère? Quand est-il si ce phénomène se manifeste dans chaque décennie de façon incontestable ? De toute façon, il est clair que chaque génération se voit incapable d'apprécier sa propre décennie, son contexte et ses conditions actuelles. Pourquoi ? Parce qu'on est jamais content ! Comment peut-on se convaincre que notre situation est la plus correcte de toutes celles possibles ? Tant de questions que soulève ce dernier Woody !
Je donne 8/10 à ce macaron.